Améliorer les digestions, pourquoi et comment

Améliorer les digestions permet (entre autre) de limiter l’entrée de toxines dans le corps..

Manger sainement et modérer l’absorption de substances de synthèse (colorants, pesticides, médicaments,…) est nécessaire pour éviter une trop grosse «entrée digestive» de toxines dans le corps, mais cela ne suffit pas.

Il faut aussi veiller à ce que les digestions se passent bien.

Les mauvaises digestions créant des toxines qui traversent la muqueuse intestinale (après l’avoir endommagée) et rejoignent le foie.

Avec l’article d’aujourd’hui, vous allez découvrir comment faire pour bien digérer. Ce qui vous permettra entre autre de limiter l’encrassement organique, tout en vous libérant des après repas déplaisants (coups de barre, ballonnements, gaz…)

Récapitulatif des effets spontanés des mauvaises digestions

Les mauvaises digestions produisent des toxines qui proviennent de la fermentation et de la putréfaction du bol alimentaire, celui-ci stagnant trop longtemps.

Ces toxines finissent par traverser la muqueuse intestinale et rejoignent le foie (= surplus de travail hépatique et encrassement organique plus important !)

Ces fermentations et putréfactions sont aussi à l’origine de ballonnements, de gaz, de spasmes gastro-intestinaux, de remontées acides, de troubles du transit (diarrhées et/ou constipation), d’inflammation intestinale, de perturbations locales du microbiote (ou flore intestinale), etc.

Ces mauvaises digestions sont aussi de grandes consommatrices d’énergie, en plus d’être une cause possible de perturbations du psychisme.

En pratique, comment améliorer les digestions?

Il faut déjà avoir une alimentation la plus proche possible du régime biologique humain, c’est-à-dire constituée de 80% de légumes et de fruits et de 20% de produits animaux (poisson, œufs, viande, etc.), non raffinée (pour les fibres, les vitamines…), non dénaturée (pas d’additifs, ni ajouts de sucres, de sel, etc.), etc.

Il faut aussi adopter des comportements très simples, comme :

  • prendre le temps de mastiquer
  • manger du cru à chaque repas
  • faire des associations alimentaires compatibles (à un même repas)
  • éviter les perturbateurs de digestion
  • protéger le microbiote intestinal (ou flore intestinale)

Voyons chacun de ces éléments un peu plus en détails…

Précision: Certaines faiblesses organiques, la pratique sportive intensive, le syndrome de l’intestin irritable, un SIBO, la sédentarité, l’hypothyroïdie, d’autres pathologies spécifiques, des problèmes dentaires, etc. peuvent aussi être à l’origine de digestions laborieuses.

Prendre le temps de mastiquer

Prendre le temps mastiquer permet au cerveau d’informer les différentes glandes digestives que le bol alimentaire va arriver, qu’elles doivent donc se presser de secréter leurs différentes enzymes digestifs..

Rappel : Au niveau du tube digestif, les glandes digestives secrètent des enzymes digestives qui permettent la transformation des aliments en nutriments afin que ces derniers puissent être assimilés et utilisés par l’organisme

La mastication permet aussi aux aliments d’être mieux imprégnés par ces différentes enzymes digestives, et donc d’être mieux transformés au niveau intestinal..

Rappel : La digestion dépend aussi des capacités digestives individuelles, le capital enzymatique n’étant pas le même pour tous

Manger du « cru » à chaque repas

Les aliments contiennent aussi des enzymes (à ne pas confondre avec les enzymes digestifs évoquées au-dessus) et ces enzymes permettent aussi de booster les processus digestifs.

Malheureusement, la cuisson, dès 40° détruit ces enzymes contenus dans les aliments…

2 exemples parlant : Le saumon cru met 2h pour être digéré. 4h quand il est poché. 6 à 8h quand il est grillé! L’œuf coq 1h30. 10h quand il est dur!

En plus de détruire ces enzymes, la cuisson détruit :

• La vitamine C dès 60°
• Les vitamines B et E dès 90° et 95°

• La cuisson agit aussi sur les minéraux et les oligoéléments en leur faisant perdre leur biodisponibilité dès 100°
• Elle oxyde les vitamines liposolubles (A et D) à partir de 110°

• À des températures plus élevées, la cuisson crée des molécules toxiques (goudrons, etc.)…

On comprend donc l’importance d’une part de cru à chaque repas (légumes, poisson ou viande crus, oléagineux, graines germées, etc.), accompagné d’aliments plutôt préparés à la cuisson douce (70 à 80°), ou bien mijotés (= cuisson lente, à maximum 40°) …

Bien associer les aliments

Une autre cause de digestions laborieuses est la mauvaise association alimentaire au cours d’un même repas..

Sans entrer dans des détails de biochimie digestive, il faut comprendre que chaque catégorie d’aliment (protéines, glucides, lipides) se digère très différemment : acidité différente, lieu digestif et durée de digestion différents…

Pour exemple :

  • Les céréales (pain, pâtes, etc.) se digèrent en milieu alcalin (= pas acide), en grande partie au niveau du duodénum, en 6h ;
  • Les protéines crues se digèrent en milieu acide, principalement au niveau de l’estomac, en 2h ;
  • Etc.

Ainsi, quand on mélange des aliments à dominante de protéines, de glucides ou de lipides, le temps de digestion de chaque aliment est allongé, et le risque de fermentations et de putréfactions est alors augmenté..

Exemple du temps de digestion d’un repas « traditionnel » :

  • Les céréales ou amidon (6h de digestion si elles sont consommées seules) + viande ou poisson cuits (4h)= 10h de digestion à eux deux.
  • Si on ajoute une graisse (huile, margarine, beurre), 1h30 de plus = 11h30
  • + un verre de vin (1h de plus) = 12h30
  • + un dessert sucré (3h de plus) = 15h30
  • + un café (2h de plus minimum) = 17h30 en tout pour ce repas

La digestion d’un repas moins complexe comme par exemple un poisson poché + des légumes (crus et cuits) + une pomme de terre vapeur, n’aurait pris que 6h (= gain d’énergie et moins de créations de toxines!)

(Voir cet article pour découvrir comment optimiser les associations alimentaires)

Éviter les perturbateurs de digestions

Certaines substances et certaines situations peuvent également entraver les processus digestifs, comme :

  • Le café au moment ou après les repas (ses tanins sclérosent les muqueuses du tube digestif). À noter que la théine a les mêmes effets.
    (Voir les alternatives alimentaires pour découvrir par quoi remplacer le café et le thé ou certains autres aliments )
  • Attention aussi au vin. Un verre de vin allonge les digestions d’1h et l’alcool fatigue le foie
  • Éviter de manger de trop froid. Les aliments trop froids obligent l’estomac à travailler plus pour ramener la température du bol alimentaire à celle du corps (c’est-à-dire à 37 °)
  • Éviter de manger en état de stress. Le stress inhibe la sécrétion des enzymes digestifs et le péristaltisme (= mouvement de l’intestin qui permet l’avancée du bol alimentaire)
  • Éviter de manger dans le froid. C’est également un stress pour le corps
  • Ne pas grignoter entre les repas, de façon à ce que les organes digestifs aient le temps de se reposer (4h minimum entre 2 repas).

Certaines autres substances peuvent aussi être à l’origine de digestions difficiles, d’inflammation intestinale et même de « troubles fonctionnels intestinaux » (dont le SII déjà évoqué plus haut)..

En fait, 3 substances sont particulièrement incriminées (mais il n’y a pas qu’elles) : le gluten*, le lactose (sucre du lait) et certaines protéines de lait..

Le gluten est une protéine contenue dans certaines céréales (voir tableau suivant) que notre capital enzymatique n’a pas les capacités de dégrader correctement. Les résidus de cette digestion incomplète sont le point de départ des phénomènes d’intolérances. Idem pour les protéines de lait.

Pour vérifier s’il y a intolérance alimentaire (lait, gluten, œuf, oléagineux, etc.), on doit supprimer la substance suspectée durant 3 semaines à 1 mois, après ce temps, observer l’état digestif (et aussi l’état général), réintroduire l’aliment, comparer « avec » ou « sans » sa consommation.

Si l’intolérance au gluten est suspectée, remplacer les céréales à gluten par des céréales sans gluten (qui sont de toute façon plus digestes)

Céréales à gluten

  •  Petit épeautre
  • Avoine
  • Kamut
  • Blé
  • Epeautre
  • Orge
  • Seigle

À noter : le petit épeautre, l’avoine et le kamut sont mieux tolérés que les 4 céréales notées en gras (car elles contiennent moins de gluten).

Céréales sans gluten

  • Fonio
  • Maïs
  • Millet
  • Quinoa/amarante
  • Sarrasin
  • Millet
  • riz

À noter : les céréales sans gluten produisent moins de colles que celles contenant du gluten.

En ce qui concerne les produits laitiers, le fait que le lait soit caillé ou fermenté (fromage blanc, yaourt,…) le débarrasse du lactose, mais pas des protéines problématiques (caséines, lactoglobuline, lactalbumine)…

A vous donc d’observer ce qui se passe quand vous supprimez un temps les produits laitiers, et que vous les réintégrez..

À noter : Les proteines des produits laitiers de brebis et de chèvre (et bio) semblent mieux tolérés par l’organisme humain que celles issues des produits bovins

Protéger le microbiote intestinal

Rappel : Nous avons 10¹⁴ de bactéries dans l’intestin. Cela constitue notre microbiote intestinal (anciennement appelé flore intestinale).

Ce microbiote a plusieurs fonctions :

  • il continue la digestion des aliments qui n’ont pas été détruit par les enzymes ;
  • il a une action antitoxique pratiquement équivalente à celle du foie ;
  • il synthétise un grand nombre de vitamines (B12, B8, vit K…) ;
  • il a un effet barrière à notre immunité, indispensable localement et aussi à distance;
  • Etc.

Protéger le microbiote est donc nécessaire pour parfaire les digestions et optimiser le fonctionnement de l’ensemble de la sphère digestive. Et pour le protéger, il faut éviter de le malmener..

Mais qu’est ce qui malmène le microbiote intestinal? :

• Le raffinage des céréales
• l’excès d’aliments crus (par excès de fibres)
• l’insuffisance d’eau de boisson
• l’abus de protéines, de graisses, de fruits et autres produits acides, d’épices, de thé, de café, d’alcool, de coca
• le sucre industriel
• les mauvaises associations alimentaires (déjà évoqué)
• les produits laitiers (surtout bovins)
• le gluten
• les médicaments (les antibiotiques, mais pas que)
• le manque de mastication…

À noter qu’une cure de probiotiques peut aussi aider à remettre le microbiote en état, et bien souvent durablement si les corrections alimentaires parallèles sont faites…

Voilà, c’est fini pour l’article du jour ;-)

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Et pour écouter l’interview (sur les toxines, la détox et les digestions) dont est issu cet extrait, cliquez sur ce lien!

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En cas de questions, de partage d’expérience, etc., n’hésitez pas à vous servir de la partie commentaires..

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Véronique

4 commentaires

  1. Lynda 16 octobre 2016
    • Véronique Duivon 17 octobre 2016
  2. Vincent 14 mai 2016
    • Véronique Duivon 15 mai 2016

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