Les bonnes associations alimentaires permettent d’améliorer les digestions et la santé de la sphère digestive, entre autre…
(Article 2 sur 2)
Dans le 1er article de cette série consacrée aux associations alimentaires, nous avons parlé de la dissociation…(voir Dissociation alimentaire, le pour et le contre)
Nous en avons ainsi vu le procédé, l’objectif et ses effets sur le corps, ainsi que les situations où elle peut être envisagée et celles où il est préférable de s’abstenir..
Dans ce 2ème article, nous allons découvrir les associations alimentaires qu’il est préférable d’éviter…
Nous verrons ensuite comment associer au mieux les différentes catégories d’aliments.
Mais avant cela, rappelons déjà l’objectif de ces bonnes associations.
(Pour vos 5 micro-leçons détox, c’est ici! (et c’est gratuit ;-))
Les bonnes associations alimentaires, pour quoi faire ?
Bien associer les différentes catégorie d’aliments à un même repas permet déjà d’obtenir des digestions ni trop longues, ni trop rapides, c’est-à-dire mesurées.
Savoir associer judicieusement les féculents et les protéines (de façon à ce que le mélange reste digeste) permet en outre d’optimiser l’assimilation cellulaire des acides aminés, ainsi que l’assimilation hémato encéphalique du tryptophane.
En résumé, bien combiner les différentes catégories d’aliment à un même repas permet d’optimiser la santé intestinale, le fonctionnement organique mais aussi psychique.
Les combinaisons alimentaires à éviter, en résumé
Les associations alimentaires suivantes ne sont pas adaptées car elles perturbent certaines étapes digestives :
- Des fruits crus lors (ou en dessert) d’un repas contenant des farineux et/ou des aliments protéiques. Hormis l’ananas, qui s’associe très bien avec des aliments protéiques car il contient enzymes protéolytiques, c’est à dire des enzymes qui aident à digérer les protéines.
L’ananas est toutefois à éviter quand le repas contient d’amidons ou farineux (pâtes, pain, riz, pommes de terre…). L’ensemble va fermenter.
- Les aliments acides (tomate, vinaigre, yaourt, vin,…) associés aux amidons (pâtes, pain, riz, pommes de terre…): l’acidité entrave la digestion des amidons.
- Une même quantité de farineux (pâtes, pain, riz, pommes de terre…) associée à une même quantité d’aliments protéiques (viande, œuf, poisson) n’est également pas conseillée.
- Les graisses (beurre, huiles cuites,…) associées aux aliments protéiques : elles retardent la digestion gastrique des protéines.
Voyons maintenant comment consommer les fruits.
Nous verrons ensuite comment associer au mieux les féculents (ou amidons) avec les protéines.
Les fruits, avec quoi peut-on les associer?
Les fruits crus (frais et secs), on commence par les sortir des repas, hormis si le repas est seulement composé de fruits, où s’ils sont associés à des oléagineux (amandes, noisettes,…), et/ou des légumes verts, et/ou des fromages frais (yaourt, fromage blanc, faisselle…)…
En revanche, les fruits doux cuits (compotes, pommes au four, tartes aux fruits doux…) sont très bien tolérés lors ou en fin de repas (dessert)
Quant aux fruits oléagineux (amandes, noisettes,…), ils s’associent très bien aux fruits (frais, secs ou cuits) mais aussi aux farineux (riz, autres céréales, pomme de terre, etc.).
Les avocats et les olives (tous les deux des fruits gras) s’associent qavec tout.
Poursuivons avec l’association amidons (=féculents) et protéines.
Association amidons et protéines
En fait, il existe des protéines « fortes » et des protéines « faibles »… (Le terme « fort » ou « faible » étant lié à la concentration de protéines de l’aliment)
Il existe aussi des amidons forts et des amidons faibles (Le terme « fort » ou « faible » étant lié à la concentration d’amidon de l’aliment, ou au mode préparation)
En ce qui concerne l’association protéine forte et amidon fort, il faut systématiquement éviter une même quantité de l’un et de l’autre à un même repas.
Ainsi, la règle des proportions s’offre à nous.
Dans celle ci, on choisit une dominante au repas : ou protéique, ou farineuse.
- Si c’est protéique (viande, poisson, œuf, fromage,…), on ajoute une petite part de farineux fort (pâtes, pain, blé, semoule, riz,..) : 3/4 de protéine forte pour 1/4 de farineux fort.
- Si c’est farineuse, les proportions s’inversent : 3/4 de farineux fort pour 1/4 de protéine forte.
En ce qui concerne l’association protéine faible ou amidon faible, on n’utilise pas la règle des proportions, mais la règle des concentrations.
- Dans celle-ci, on associe une protéine faible végétale (algues, lentilles, champignons, …) à un amidon fort.
- Ou bien on associe un amidon faible (galettes de riz, potimarrons, potirons, pommes de terre, patates douces, châtaignes,…) à une protéine forte.
À noter que pour l’association légumineuse (soja, pois chiches, lentilles,…) et autre genre d’amidon, il faut quand-même respecter la règle des proportions pour que l’assiette reste digeste : pas plus de 1/5 de légumineuse pour 4/5 de l’autre type d’amidon.
Voilà, vous savez maintenant comment organiser au mieux vos repas pour qu’ils restent digestes, et tout en permettant d’optimiser l’ensemble du fonctionnement organique.
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Encore une chose, si vous souffrez d’un syndrome de l’intestin irritable (SII) ou si vous cherchez à en savoir plus sur ce trouble et sur sa prise en charge , je vous conseil de lire une série d’article dont le 1er article se trouve ici
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Si vous avez des questions, des témoignages, etc., n’hésitez pas à vous servir de la partie commentaires
Et puis si vous avez aimé cet article sur les associations alimentaires, je vous invite à le partager avec votre communauté Facebook, Twitter…ou autre
Sur ce je vous dis à très vite ;-)
Véronique
Si je devais ne garder qu’un livre pour m’aider à réaliser mes menus de la semaine, lequel me conseilleriez-vous ?
Merci pour cet article très instructif.
Mon guide alimentaire détox, c’est le mieux, je trouve. Il est gratuit sur le blog…
Vous n’avez qu’à le télécharger :-)
bonjour,j’apprécie les combinaisons ,très bien expliqué je n’arrive pas à prendre du poids .
comment manger pour grossir,je vais suivre vos conseils
Merci pour vos conseils
claudine
Bonjour Claudine…Merci pour votre sympathique commentaire. Pour grossir? Il faut déjà ramener l’organisme à un état d’équilibre. Cad le nettoyer, vérifier les paramètres organiques (thyroïde, inflammation, état des émonctoires, carences, état psychique et stress, trouble du comportement alimentaire, système hormonal, etc) et réajuster ce qui a besoin de l’être. Il faut bien sur travailler sur ce qu’il y a dans l’assiette, puis sur l’ensemble de son hygiène de vie
Bien à vous
Bonjour et grand merci.
Questions :
-avec quoi peut s associer un yaourt au lait de soja?
-vinaigre=aliment acide. Quelle vinaigrette pour une salade de riz?
-conseillez vous le repas à dominante protéine forte et un peu de féculents forts plutot le midi ou le soir? D un côté il me semble que manger une majorité de viande le soir est lourd. De l autre, avec cette configuration le midi, ça me semble léger, du coup très (trop) grand appétit le soir.
merci merci
:-) Le soja est une légumineuse….;-)
Pour la salade de riz : huile végétale (1ère pression à froid, vierge et bio…olive ou noix) et citron
Je ne conseille pas les protéines animales le soir (hormis éventuellement en cas de diabète… pour éviter les féculents et ainsi mettre le pancréas au repos)
Et pourquoi pas des œufs le matin?….
Bonjour,
Il est dit que les fruits (bananes par exemple) peuvent se marier à des oléagineux (beurre cacahuètes ou autre). N’y a t’il pas risque de fermentation due au ralentissement de la digestion ? De quelle branche de l’alimentation dissociée est tiré ces différents éléments et y a t’il un livre phare pour mieux comprendre ?
Cordialement
Bonjour Béranger (à noter: le beurre de cacahuètes…c’est surtout beaucoup de graisses) Pour ce qui est de l’association oléagineux fruit frais, elle reste correcte (la digestion sera juste un peu plus longue qu’avec un fruit frais seul, ce qui peut être intéressant si on veut que la collation « tienne » un peu plus au ventre ;-))..
Il y a certains livrets de Daniel Kieffer qui parlent de la dissociation, Vasey aussi à des livres bien faits sur le sujet. Mon guide alimentaire détox (gratuit à télécharger) est également une excellente synthèse..
Si vous avez besoin d’un cours sur le sujet, je peux aussi vous le donner. Prenez contact avec moi, dans ce cas
Bien à vous
Bonjour,
Peut-on associer un amidon fort avec un amidon faible et légumineuse (sarrasin potimarron et lentilles par exemple) ?
L’association protéine forte + protéine faible est-elle toujours à éviter (viande + champignon ?)
Merci.
Quand tu associes des légumineuses(lentilles, soja,…) à des céréales (bl, riz,…) pas plus d’1/5ème de légumineuses par rapport au céréales. En ce qui concerne les amidons faibles (potimarron) et leur association avec d’autres catégories d’aliments, cela dépend plus des capacités digestives de la personne
A très vite Séverine
Bonjour à vous ,a vrais dire je ne comprend pas quand vous dites qu »ont peu melanger oléagineux avec fruits frais , à ce que je sais ,les oléagineux son riche en lipides donc digestion assez lente, alors que les fruit frais c’est le contraire, donc ou bien fermentation du fruit qui sera retardé par les lipides des oléagineux ou bien le passage a la 2ème étape de la digestion se fera plus vite du aux fruits frais et qui provoquera aussi une fermentation au niveau de la dernière étape de la digestion .
Cordialement
Bonjour Mohamed
En fait, cela dépend plutôt de l’objectif : Est on en période de détox ou pas ? On sait effectivement qu’on ne peut pas passer son temps à avoir des digestions trop rapides, car il y a alors une perte d’assimilation, ce qui peut créer des carences si cela est fait sur de longues périodes.
Tout dépend donc de l’objectif et aussi de la constitution et des capacités digestives de la personne ;-)
Bonjour,
Tout d’abord merci pour tous vos articles, je suis heureuse d’avoir tous ces infos et vais les appliquer.
J’ai toutefois une question car selon le tableau de Daniel KIEFFER les protéines faibles (il inclue dans les protéines faibles les oléagineux amandes, noisettes..) et les fruits crus ne s’associent pas. Alors du coup je suis un peu perdu, je fais souvent des smoothies lait d’amande maison avec fruits. Et là je trouve des réponses contradictoires chez les naturopathes !?
Si si, les fruits frais et les oléagineux s’associent facilement..Alors régalez vous!;-)
Bonjour, vous ne parlez pas de l’association protéine forte, avec protéine faible, puis-je manger des lentilles avec du poisson ou avec un œuf? J’ai trouvé votre article très intéressant, j’ai pratiqué l’alimentation sans glucides pendant 2 ans et je n’allais pas bien du tout, j’ai maigri au début, mais, par la suite j’avais des envies irrépressible de sucre et de gras, ce qui ne m’arrivait pas avant, bilan, j’ai pris du poids et je n’avais plus de force musculaire, je ne peux même plus porter 10kg, merci de vos judicieux conseils
Cette association est vraiment indigeste ;-) …J’ai répondu au message que vous m’avez envoyé par mail
A très vite!
Bonjour,
Pourriez vous me donner des précisions quant à la consommation de tomates, ele peut s’associer avec quoi?
Je vous remercie.
La tomate est acide. Ne la mélangez pas avec des amidons ou un repas qui en comporte
Elle peut être consommée en même temps que des fruits
Bien à vous
je suis perdu, un coup je vois protéines + féculent c’est pas top, un autre coup 3/4 de farineux fort pour 1/4 de protéine forte c’est ok x)
:-) Quand on associe en même quantité des protéines fortes (viandes, poissons, œufs…) avec des farineux forts, cela allonge le temps de digestion (ce qui est plus fatiguant pour le corps, plus de risque aussi de fermentations et de putréfactions).
A l’inverse, si l’on dissocie, cela accélère beaucoup la digestion. Et si la digestion est accélérée, il y a aussi moins d’assimilation. Faite systématiquement et à long terme, la dissociation semble donc créer des carences..
Le compromis est donc d’associer, mais dans des proportions « digestes » (2/3 proteines pour max 1/3 de féculent…ou l’inverse)
C’est plus clair?
Bonjour,
Le quinoa et le sarrasin sont-ils des amidons forts?
Merci
Bonjour Jocelyne..
Ils sont tous deux des amidons forts (et il ne contiennent pas de gluten)
Vous trouverez aussi un tableau dans le guide gratuit de l’alimentation de la cure détox
Bien à vous
Bonjour le panais est souvent considéré comme un feculent, je suppose que c’est un amidon faible ? Merci :)
Effectivement, le panais un est amidon faible :)
Bonjour Véronique,
Bravo pour cet article très enrichissant.
Les mots fort et faible désignent la concentration d’une molécule (protéine, amidon) en éléments de base (acides aminés, D-glucose). Les protéines des aliments d’origine animale sont très concentré en acides aminés vu l’utilité des protéines à la fois dans la construction de base de l’animal (protéines musculaires comme l’actine, la myosine et la titine par exemple) et également dans les fonctions métaboliques (hormones, enzymes, cofacteurs…). Les protéines issus d’aliments végétaux sont de moindre concentration en acides aminés car moins importants pour les végétaux. La structure de base des végétaux est la cellulose et non pas les protéines. A l’echelle d’une plante on ne retrouve pas une grande variété de protéines à grandes chaines.. Par contre chez un animal on en trouve des dizaines de milliers voir plus. Même principe pour l’amidon. Amidon fort>>> forte concentration en D-glucose. Amidon faible>>> faible concentration en D-glucose. Il n’existe pas de différence de potentiel acidifiant /basifiant entre différentes protéines ou amidons. Cette différence existe entre aliments (viandes, laitage, légumineuse…) pas entre protéines fortes ou faibles.
Merci mille fois Pr Amin pour ces précieuses précisions…et merci de ton intervention
Au plaisir de te retrouver souvent sur ces pages!
Bonjour,
Merci pour toutes ces précisions.
à noter que la différence entre acides « forts » et acides « faibles » ne tient pas comme vous dîtes à la « concentration de protéines contenue dans l’aliment », mais à leur nature, profondément différentes. Les protéines libèrent différents acides au cours de la digestion (acide phosphorique, acide sulfurique etc…) qui sont soit « forts » et métabolisés par le foie (qui a des capacités limités) : ce sont essentiellement les protéines animales. Soit « faibles », ce sont généralement les protéines végétales, et éliminés par les poumons (sans pratiquement de limites).
D’où l’intérêt de de consommer des 2 (animales et végétales) car elles ont des avantages complémentaires et des inconvénients différents.
Bien à vous,
anne-marie
Bonjour Anne-Marie, et merci de votre intervention…
Le terme acide fort ou faible n’a pas été utilisé dans l’article. j’y utilise le terme protéine forte ou faible (et amidon fort ou faible), qui indique effectivement la concentration en protéine ou acide aminé (ou en amidon) de l’aliment.
A noter encore qu’après vérification, je rapporte qu’il n’y a pas de différence au niveau du catabolisme des acides aminés d’origine végétale ou animale
Je vous remercie encore de votre intervention qui m’a permis d’éclairer un point important
Bien à vous