Bilans biologiques et thyroïde, l’essentiel à savoir

Les bilans biologiques permettent de préciser la nature des troubles thyroïdiens et de vérifier si il y a carence (ou non) en éléments nécessaires à la synthèse des hormones thyroïdiennes. 

Si lors d’un bilan vos outils d’expertise de naturo (morpho, irido, clinique,…) vous font penser la fonction thyroïdienne est touchée, les bilans biologiques peuvent vous permettre de vérifier vos soupçons et de voir si la présence de certains éléments (iode, fer,..) nécessaires à la synthèse des hormones thyroïdiennes est déficiente et donc à corriger.

Et si ces bilans biologiques vous passent entre les mains avant celles du médecin (ce qui arrive souvent), certaines perturbations peuvent vous inciter à réorienter votre client vers son prescripteur (c’est très fréquent aussi).

Pour le lien de tous les autres articles en lien avec la thyroïde et la prise en charge naturelle de ses troubles, c’est en dessous:

Avec l’article d’aujourd’hui, après un rappel des différents troubles de la thyroïde et de sa physiologie, nous verrons ses différents marqueurs biologiques et comment les interpréter.

Nous verrons ensuite les autres éléments du bilan qu’il est intéressant de considérer face à des perturbations thyroïdiennes, et plus particulièrement face à l’hypothyroïdie, dont certains signes comme la prise de poids, la fatigue, la constipation, la déprime, etc., sont des motifs courants de consultations naturopathiques (qu’il faut donc être capable d’associer à un ralentissement de la thyroïde, quand c’est le cas).

Quelques chiffres : Environ 200 millions de la population mondiale souffre de troubles de la thyroïde (dysthyroïdies) dont 7 à 14% d’hypothyroïdie (majoritairement des femmes), 1 à 2% d’hyperthyroïdie (autant d’hommes que de femmes) et 10% de goitre. En France, 4 à 10% des individus (majoritairement des femmes) sont touchés par l’hypothyroïdie

Dans un prochain article, nous passerons à l’aspect pratique. Car l’expertise n’a qu’un objectif ! : Mettre en place une SOLUTION thérapeutique! Analyser sans agir n’a effectivement pas d’intérêt. Cela peut même être une source de stress pour la personne qui se trouve alors sans perspective de mieux-être et/ou de guérison.

Rappel : La thyroïde secrète 2 hormones, la thyroxine (T4) et la triiodothyronine T3. Et pour en savoir plus sur la synthèse de ces hormones et sur le fonctionnement thyroïdien, vous avez cet article complet

Les signes d’un dysfonctionnement du fonctionnement thyroïdien.

Généralement, c’est un ensemble de symptômes plus ou moins diffus qui met sur la piste d’un dysfonctionnement thyroïdien (hypo ou hyper).

Ils sont parfois accompagnés d’un goitre (hypo ou hyper) et/ou d’yeux plus ou moins exorbités (hyper).

Rappel : La fonction 1ère des hormones thyroïdiennes T3 et T4 est d’accroitre le métabolisme (+ de consommation d’O2 par les cellules, + production de chaleur, hyperglycémiante.). Elles ont en outre une action sur tout l’organisme (développement du système nerveux, myélinisation, remodelage osseux, augmentation du débit cardiaque et rénal, stimulation de la fabrication des globules rouges…), d’où des répercussions générales en cas de déficit (hypothyroïdie) ou d’excès (hyperthyroïdie).

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En cas d’hypothyroïdie (= baisse de production d’hormones thyroïdiennes, l’ensemble du métabolisme est ainsi plus lent, le cœur par ex bat plus lentement) :

  • hypertension ;
  • fatigue, somnolence ;
  • prise de poids, et/ou difficulté à perdre du poids malgré un régime (=résistance à l’amaigrissement) ;
  • constipation ;
  • crampes et douleurs articulaires (penser à vérifier la thyroïde lors de fibromyalgie), fatigabilité musculaire (d’autant plus à l’effort) ; syndrome du canal carpien, tendinites, douleurs plantaires…;
  • sécheresse cutanée (rebelle) ;
  • ralentissement de la mémoire et de la concentration (donc de l’apprentissage chez l’enfant);
  • frilosité ;
  • irritabilité, déprime, perte d’envie ;
  • paupières bouffies au lever ;
  • libido diminuée, arrêt des règles et infertilité possibles (= troubles du cycle), fausse couche.
  • taux de cholestérol augmenté (surtout LDL), souvent accompagné d’hypertriglycéridémie (Ainsi, si un taux de cholestérol est trop élevé, vérifier la thyroïde : ce n’est peut-être qu’une conséquence!), l’homocystéine est également plus élevée;
  • la personne peut se plaindre d’enrouements fréquents, la voix peut être plus rauque;
  • goitre possible (nodules aussi).

En résumé, très peu de symptômes spécifiques à l’hypothyroïdie mais un ensemble de manifestations cliniques qui doivent éveiller les soupçons et inciter à une investigation plus poussée…via les bilans biologiques prescrits par le médecin, pour commencer; qui donneront suite à d’autres analyses et/ou des examens complémentaires (imagerie médicale, analyse cyto-pathologique…) si le médecin pense qu’ils sont nécessaires.

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En cas d’hyperthyroïdie :

  • l’ensemble du métabolisme est accéléré
  • perte de poids ;
  • diarrhée ;
  • faiblesse musculaire (car la contraction des muscles est plus rapide) ;
  • cheveux et ongles cassants ;
  • la peau est chaude et moite ; sensibilité à la chaleur
  • agressivité, agitation ;
  • diminution du cholestérol (et des triglycérides);
  • parfois trouble des règles ;
  • libido augmentée;
  • goitre et/ou nodule;
  • etc.
  • Bref, un ensemble de signes qui doivent éveiller les soupçons et inciter à pousser l’investigation, etc.

S’il y a un soupçon d’hypo ou d’hyper, c’est le dosage sanguin de la TSH qui permet de vérifier les doutes.

À retenir : La TSH est l’élément clé de l’investigation de la fonction thyroïdienne. Le dosage sanguin de la TSH utilise une technique particulière, de 3ème génération, le rendant plus précis et sensible, de là son nom: TSH-ultrasensible (TSH-us)

Ainsi, si la TSH est au-dessus des normes, c’est que l’hypophyse a augmenté l’ordre de production, la production de T3/T4 étant effectivement trop faible (hypo)

Et si la TSH est en-dessous des normes, c’est que l’hypophyse a limité l’ordre de production, la production de T3/T4 étant quant à elle trop importante (hyper)

Découvrons ces normes (annoncées par les laboratoires d’analyses) qui, comme vous allez le voir, doivent être revues à la hausse ou à la baisse si on veut un reflet plus réel du fonctionnent thyroïdien (comme l’indique -entre autres- le Dr Philippe Veroli).

D’après ces normes labos→ 0,3 µUI/ml ˃ TSH-us < 4,9 µUI/ml = euthyroïdie, c’est-à-dire que le fonctionnement thyroïdien est correct.

D’après ces normes labos, on est donc en hypothyroïdie quand la TSH est ≤ ≥

En dessous de 0,3 µUI/ml, on est donc face à une

D’après l’approche plus sensible, reflétant donc bien mieux le fonctionnement thyroïdien, ce fonctionnement est bon quand la TSH-us se situe de 1 à 2 voire maximum 2,5 µUI/ml→ l’idéal étant 1,5 µUI/ml

  • TSH-us < 0,25 voir 0,3 µUI/ml, d’après les normes statistiques de labos français, obsolètes, car loin de refléter un bon fonctionnement thyroïdien hyper.  D’après une approche plus sensible, c’est à dire reflétant mieux l’état thyroïdien, dès que la TSH est < 1, la personne tend déjà à l’hyperthyroïdie.
  • 0,3 ˃ TSH-us < 4,9 euthyoïdie, d’après les normes statistiques de labos français, également obsolètes, car loin de refléter un bon fonctionnement thyroïdien. En fait, d’après l’approche plus sensible, le fonctionnement thyroïdien est ok quand la TSH se situe de 1 à 2, l’idéal étant 1,5.
  • TSH-us ˃ 4,9 hypo, d’après les normes statistiques des labo français, toujours obsolètes, car toujours loin de refléter un bon fonctionnement thyroïdien. D’après l’approche plus sensible, dès que la TSH est ˃ 2, la personne tend à hypothyroïdie, .

Rappel : La TSH est une hormone messagère synthétisée par l’hypophyse et libérée (dans le sang) afin de donner l’ordre à la thyroïde de synthétiser et de secréter T3 et T4. La synthèse et la libération de la TSH est-elle-même commandée par une autre hormone messagère, la TRH, synthétisée par l’hypothalamus, en fonction des taux sanguins de T3/T4 (rétrocontrôle).

Cas rare : Un dysfonctionnement thyroïdien peut aussi être conséquent d’un problème de l’axe hypothalamus/hypophyse . Les taux de TSH sont alors dans les normes.

Un TEST de stimulation de la TRH peut alors être demandé par le médecin (si ce dernier est pointu), si la clinique lui fait penser qu’il y a quand même un problème thyroïdien

Si la TSH est trop haute, c’est que l’hypophyse a augmenté l’ordre de production, la production de T3/T4 étant trop faible (hypo)

Si la TSH est trop basse, c’est que l’hypophyse a limité l’ordre de production, la production de T3/T4 étant trop importante (hyper)

À retenir : Normes idéales d’après l’approche sensible : idéalement TSH entre 1 et 2 à maximum 2,5

À partir de 2 (inclus), la fonction thyroïdienne montre déjà des signes de ralentissement (hypo) et doit  donc être prise en charge en commençant par comprendre pourquoi la production de ces FT3/FT4 a baissé. On devrait d’ailleurs tout de suite penser à la carence en iode (faire une iodurie urinaire du matin pour vérifier)

Quelles sont les causes possibles d’une baisse de T3/T4 libres ?

La synthèse de T3/T4 est dépendante d’éléments de construction (tyrosine, iode, fer,…) et d’une enzyme (la thyroperoxydase) qui va capter l’iode du sang et l’utiliser pour la synthèse de l’hormone.

Cette enzyme (thyroperoxydase) a elle-même besoin de cofacteurs (fer, sélénium, zinc, mobylène, manganèse, vit D et vit A) pour œuvrer. Une cause possible d’une baisse de synthèse des T3/T4 peut donc être une carence en tyrosine, en iode (y penser en 1er!), en fer, en sélénium, en zinc, mais aussi en vit B.

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En dehors ça, 93% de cette production thyroïdienne est de la T4 (thyroxine) qui est une molécule peu active, et 7% de T3 qui elle est active.

En fait, pour devenir active, T4 doit être convertie en T3 active. 60% de cette conversion s’effectue au niveau de certains récepteurs du foie, et toujours grâce à une enzyme et à ses cofacteurs (fer, sélénium, zinc, mobylène, magnésium, vit B6, vit E et C). Le reste de cette conversion s’effectuant au niveau de récepteurs des reins, du cœur, des intestins, etc…et toujours grâce à des enzymes spécifiques et à leur cofacteurs.

Ainsi, s’il y a un manque d’enzyme et/ou de cofacteurs, T4 ne va pas être convertie en T3 active, mais en T3 reverse, qui est une molécule quasiment et irrémédiablement inactive. Norme FT3 reverse 0, 07 à 0,4 ng/l

L’obésité (via l’augmentation sanguine de la leptine), le cortisol en excès (stress), des expositions aux métaux lourds, une fonction hépatique pas optimale (car c’est au niveau du foie que s’effectue entre autre 60% de la conversion, comme expliqué au-dessus), peuvent aussi perturber la conversion des T4 en les transformant en T3 reverse.

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Précision : après leur libération par la thyroïde, 97% des T3 et T4 sont véhiculés dans le sang grâce à 3 protéines de transport, dont une majoritaire: la thyroxin-bounding globulin (TGB). Ce transport rend momentanément inactives ses hormones, et ce jusqu’à leur arrivée aux organes cibles. Seules les T3 et T4 libres ( = Free T3 et Free T4 = FT3 et FT4) sont spontanément actives. Ce sont d’ailleurs ces formes libres qui sont dosées dans les bilans (car elles reflètent la fonctionnalité).

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Encore une cause possible de baisse des T3/T4 : la dominance en œstrogènes (y penser lors de grossesse, de syndrome pré-mensuel, d’une prise de traitement hormonal substitutif, de prise de pilule, de tamoxifène, de préménopause et même de ménopause chez les femmes qui « aromatisent » beaucoup, etc. Penser aussi qu’un traitement hormonal a toutes les chances d’ENGENDRER un ralentissement thyroïdien)

Précision: Les œstrogènes en excès ou dominance en œstrogènes, non contrebalancées par la présence de progestérone, accroissent la synthèse de la thyroxin-bounding globulin (TBG), la principale protéine transporteuse, à laquelle sont liées les hormones thyroïdiennes, rendant ces dernières partiellement inactives. Ainsi, un excès en TBG augmente la proportion inactive des hormones au détriment de la portion libre, dès lors moins disponible pour les tissus.

Les œstrogènes sont également connus pour réduire la conversion de T4 en T3, conduisant ainsi à une conversion préférentielle en reverse-T3 (inactive). L’excès de reverse-T3, en bloquant les récepteurs, ralentit l’activité cellulaire de toutes les cellules, entraînant des symptômes d’une thyroïde hypo-active.

La seule solution à ce problème : rééquilibrer la balance œstrogènes/progestérone.

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En dehors de cela, la baisse de production peut aussi être conséquente d’un processus auto-immun.

Une fois avoir vérifié les taux de TSH, on vérifie aussi le taux des FT3/FT4.

Tout en sachant que dans l’évolution habituelle d’une hypothyroïdie, au départ, seule la TSH est augmentée, puis vient ensuite la baisse de la FT4 et plus tardivement celle de la FT3.

  • FT4 (T4 libre): 9,0 à 26 pmol/L pour les normes de labos classiques. 15 à 18 pmol/L pour des normes santé, plus fiables!
  • FT3 (T3 libre) : 3,5 à 6,5 pmol/L pour les normes de labos classiques. 3,5 à 4,5 pmol/L pour des normes santé, plus fiables!

Si la TSH est élevée (hypo), FT4 normale et seule FT3 basse, c’est qu’il y un problème de conversion des T4 en T3 active.

À moins que FT3 soit abaissée de façon isolée…sans qu’il y ait insuffisance de la fonction thyroïdienne. Ce qui peut être le cas lors du « syndrome de la basse T3 » qui touche surtout les personnes âgées ou les sujets atteints d’une affection sévère (par mécanisme d’épargne énergétique).

Si la TSH est élevée et FT4 aussi, on est peut être face une hyperthyroïdie d’origine hypothalamo-hypophysaire ou à une résistance aux hormones thyroïdiennes (due à un adénome hypophysaire). Ces troubles demandent des investigations plus poussées.

Si la TSH est élevée (hypo) et FT4 normale, on est face à une hypothyroïdie fruste, c’est-à-dire sans symptômes décapants.

Si la TSH est élevée (hypo) et FT4 basse, on est face à une hypothyroïdie franche (symptômes plus nets)

Ensuite, pour vérifier si ces différentes perturbation thyroïdienne (hypo ou hyper) sont d’origine auto immune, le médecin va demander un dosage des anticorps antithyroïdiens (AAT)..

Trois AAT sont ainsi habituellement dosés :

  • AC Anti TPO
  • Ac Anti-TG
  • AC Anti-RTSH

Pour info:

les ac Anti TPO et surtout les AC anti RTSH sont surtout augmentés dans la maladie de Basedow (hyper) ;

les AC Anti TPO et anti TG sont surtout augmentés dans la maladie de Hashimoto;

la thyroïdite atrophique semble être le stade final de l’Hashimoto (la glande a vraiment diminuée de volume);

un certain pourcentage de ces AAT est aussi présent chez les sujets sains.

bilans biologiques et thyroide

À partir de là, et/ou en cas de goitre, le médecin va demander des examens complémentaires (échographie, etc.), afin de savoir s’il y a adénome (tueur bénigne), nodules (bénins ou pas), kystes, inflammation, cellules cancéreuses…

Résumé des différents troubles de la thyroïde

Source: labo lpev

Du côté de l’hypothyroïdie :

  • on trouve donc celles avec AAT (thyroïdite d’Hashimoto, thyroïdite atrophique)
  • puis celles sans AAT, conséquentes :
  1. soit d’un problème de synthèse de T4 et de T3 lié à un manque de matériel de construction (tyrosine, iode), et/ou à un manque d’enzyme (la thyroperoxydase) et/ ou à ses cofacteurs (sélénium, fer, zinc, mobylène, manganèse, vit D, vit A) ;
  2. soit d’un problème de conversion de T4 en T3 active dû à un manque d’enzyme et/ou de cofacteurs (fer, sélénium, zinc, mobylène, magnésium, vit B6, vit E et C), et/ou à une fonction hépatique pas optimale (60% de cette conversion se faisant au niveau du foie, rappelez-vous).
  3. soit d’hyperœstrogénie ou dominance en œstrogènes (grossesse, pilule, tamoxifène,…), d’obésité, d’exposition aux métaux lourds, etc.

A retenir : Pour fabriquer les T3 et T4, la thyroïde a besoin de tyrosine, d’iode (voir dernier chapitre), d’’une enzyme spécifique et de ses cofacteurs (fer, sélénium, zinc, mobylène, manganèse, vit D et vit A). L’alimentation a donc un rôle primordial (vigilance aussi en cas de végétalisme).

*

Pour optimiser la conversion de T4 en T3 active, il faut une fonction hépatique correcte, puis des enzymes et leurs cofacteurs (fer, iode, zinc, mobylène, magnésium, vit B6, vit B9, vit A et C). À défaut, les T4 vont être converties en T3 reverse totalement inefficaces (d’où hypo) …

*

Le fer est également indispensable à une bonne production d’hormones thyroïdiennes. Il est aussi cofacteur de l’enzyme permettent cette production. L’anémie est une cause de ralentissement thyroïdien. Il faut donc vérifier le statut en fer (ferritine) en cas de baisse de production des T3/T4 (Et vérifier aussi la thyroïde en cas d’anémie)

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On peut aussi vérifier l’iode (voir plus bas), d’autant plus en présence de goitre.

Du côté des hyperthyroïdies :

  • on trouve l’hyperthyroïdie auto immune (Basedow)
  • celle iatrogène, c’est-à-dire secondaire à certains traitements (hormones thyroïdiennes de synthèse trop dosées, excès d’iode, interféron)
  • celle engendrée par des nodules thyroïdiens hypersécrétants
  • ou par la thyroïdite subaiguë de De Quervain (d’origine virale), qui finit généralement par une phase temporaire d’hypothyroïdie.
  • celle gestationnelle transitoire (qui apparait au 1er trimestre de la grossesse …et qui disparait d’elle-même).
  • et la thyroïdite du post-partum* (survenant donc après l’accouchement)

Rappel : lors de processus auto immuns, la modulation du système immunitaire doit être ciblée.

*L’évolution de la thyroïdite après la grossesse est similaire à celle d’une thyroïdite subaiguë. Il y a alors de 2 phases, qui se mettent en place dans les quelques mois qui suivent la grossesse. Une phase d’hyperthyroïdie vers les 2 mois après l’accouchement, suivie d’une phase d’hypothyroïdie 3 à 6 mois après. Cette hypothyroïdie est spontanément résolutive, au bout de quelques mois.

Le statut en iode, pour finir.

En cas d’hypothyroïdie, et surtout en présence de goitre, et/ou d’alimentation carencée en iode (pas ou peu de produits de la mer), une vérification des taux d’iode est importante…

Dosage urinaire de l’iode = IODURIE :

Norme entre 100 et 199 µg/jour. Chez l’adulte, 150 µg/jour est idéal

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À noter : Chez la femme enceinte, les besoins en iode augmentent et passent à 200 µg/jour. Une carence relative favorise le développement d’un goitre chez la mère et d’une hypothyroïdie chez le fœtus. L’autorité de santé (HAS) recommande de doser la TSH chez les femmes susceptibles d’avoir une carence iodée et de traiter celles dont la TSH est > 3 UI/L, la valeur cible étant effectivement fixée à 2,5 Ul/L.

Vérifier aussi que la personne ne consomme pas trop de substances goitrigènes crues (soja, toutes les formes de choux, graines de colza, millet, amandes, pêche, etc., diètes riches en calcium,…);

Ces substances crues prises en excès empêchent la captation de l’iode. Ce qui peut être problématique chez ceux qui manquent déjà d’iode;

Certains médicaments sont également goitrigènes : iodure en excès, antithyroidien de synthèse, amiodarone, carbonate de lithium, phenylbutazon.

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Voilà, vous savez à présent quels sont les éléments essentiels du bilan biologique qui peuvent vous en dire plus sur le fonctionnement thyroïdien (TSH, FT3/FT3, AAT, iodurie, ferritine,…).

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Sur ce je vous dis à très vite

Véronique

32 commentaires

  1. Van 24 novembre 2021
    • Véronique 25 novembre 2021
  2. Liébart 15 novembre 2021
  3. EBER 1 septembre 2021
  4. Laure 9 janvier 2021
    • Véronique Duivon 11 janvier 2021
  5. louiza 20 juillet 2020
    • Véronique Duivon 21 juillet 2020
  6. Wafa 16 juillet 2020
  7. CLAUDE SERRES 12 juin 2020
  8. Sacha Durand 3 mai 2020
  9. DEgand 1 février 2020
    • Véronique Duivon 2 février 2020
  10. Masson 13 décembre 2019
  11. said amer 9 octobre 2018
  12. Ghislaine 11 juin 2018
  13. Sonia 3 juin 2018
    • Véronique Duivon 5 juin 2018
    • Villetorte 26 juillet 2020
      • Véronique Duivon 1 août 2020
  14. Provansal 26 janvier 2018
    • Véronique Duivon 27 janvier 2018
  15. Sylvia 11 janvier 2018
    • Véronique Duivon 16 janvier 2018

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