Les bonnes associations alimentaires permettent d’améliorer les digestions et la santé de la sphère digestive, entre autre…
(Article 2 sur 2)
Dans le 1er article de cette série consacrée aux associations alimentaires, nous avons parlé de la dissociation…(voir Dissociation alimentaire, le pour et le contre)
Nous en avons ainsi vu le procédé, l’objectif et ses effets sur le corps, ainsi que les situations où elle peut être envisagée et celles où il est préférable de s’abstenir..
Dans ce 2ème article, nous allons découvrir les associations alimentaires qu’il est préférable d’éviter…
Nous verrons ensuite comment associer au mieux les différentes catégories d’aliments.
Mais avant cela, rappelons déjà l’objectif de ces bonnes associations..
Les bonnes associations alimentaires, pour quoi faire ?
Bien associer les différentes catégorie d’aliments à un même repas permet déjà d’obtenir des digestions ni trop longues, ni trop rapides, c’est-à-dire mesurées..
Savoir associer judicieusement les féculents et les protéines (de façon à ce que le mélange reste digeste) permet en outre d’optimiser l’assimilation cellulaire des acides aminés, ainsi que l’assimilation hémato encéphalique du tryptophane…
En résumé, bien combiner les différentes catégories d’aliment à un même repas permet d’optimiser la santé intestinale, le fonctionnement organique mais aussi psychique…
Les combinaisons alimentaires à éviter, en résumé
Les associations alimentaires suivantes ne sont pas adaptées car elles perturbent certaines étapes digestives :
- Des fruits crus lors (ou en dessert) d’un repas contenant des farineux et/ou des aliments protéiques. Hormis l’ananas, qui s’associe très bien avec des aliments protéiques car il contient enzymes protéolytiques, c’est à dire des enzymes qui aident à digérer les protéines.
L’ananas est toutefois à éviter quand le repas contient d’amidons ou farineux (pates, pain, riz, pommes de terre…). L’ensemble va fermenter.
- Les aliments acides (tomate, vinaigre, yaourt, vin,…) associés aux amidons (pates, pain, riz, pommes de terre…): l’acidité entrave la digestion de ces amidons.
- Une même quantité de farineux (pates, pain, riz, pommes de terre…) associée à une même quantité d’aliments protéiques (viande, œuf, poisson) n’est également pas conseillée
- Les graisses (beurre, huiles cuites,…) associées aux aliments protéiques : elles retardent la digestion gastrique des protéines.
Voyons maintenant comment consommer les fruits..
Nous verrons ensuite comment associer au mieux les féculents (ou amidons) avec les protéines..
Les fruits, avec quoi peut-on les associer?
Les fruits crus (frais et secs), on commence par les sortir des repas, hormis si le repas est seulement composé de fruits, où s’ils sont associés à des oléagineux (amandes, noisettes,…), et/ou des légumes verts, et/ou des fromages frais (yaourt, fromage blanc, faisselle…)…
En revanche, les fruits doux cuits (compotes, pommes au four, tartes aux fruits doux…) sont très bien tolérés lors ou en fin de repas (dessert)
Quant aux fruits oléagineux (amandes, noisettes,…), ils s’associent très bien aux fruits (frais, secs ou cuits) mais aussi aux farineux (riz, autre céréales, pomme de terre, etc.).
Les avocats et les olives (tous les deux des fruits gras) s’associent quant à eux avec tout.
Poursuivons avec l’association amidons (=féculents) et protéines..
Association amidons et protéines..
En fait, il existe des protéines « fortes » et des protéines « faibles »… (Le terme « fort » ou « faible » étant lié à la concentration de protéines de l’aliment)
Il existe aussi des amidons forts et des amidons faibles (Le terme « fort » ou « faible » étant lié à la concentration d’amidon de l’aliment, ou au mode préparation)
En ce qui concerne l’association protéine forte et amidon fort, il faut systématiquement éviter une même quantité de l’un et de l’autre à un même repas.
Ainsi, la règle des proportions s’offre à nous.
Dans celle ci, on choisit une dominante au repas : ou protéique, ou farineuse.
- Si c’est protéique (viande, poisson, œuf, fromage,…), on ajoute une petite part de farineux fort (pates, pain, blé, semoule, riz,..) : 3/4 de protéine forte pour 1/4 de farineux fort
- Si c’est farineuse, les proportions s’inversent : 3/4 de farineux fort pour 1/4 de protéine forte
En ce qui concerne l’association protéine faible ou amidon faible, on n’utilise pas la règle des proportions, mais la règle des concentrations...
- Dans celle-ci, on associe une protéine faible végétale (algues, lentilles, champignons, …) à un amidon fort …
- Ou bien on associe un amidon faible (galettes de riz, potimarrons, potirons, pommes de terre, patates douces, châtaignes,…) à une protéine forte
À noter que pour l’association légumineuse (soja, pois chiches, lentilles,…) et amidon, il faut quand-même respecter la règle des proportions pour que l’assiette reste digeste : pas plus de 1/5 de légumineuse pour 4/5 d’amidon
Voilà, vous savez maintenant comment organiser au mieux vos repas pour qu’ils restent digestes, et tout en permettant d’optimiser l’ensemble du fonctionnement organique…
Si vous avez des questions, des témoignages, etc., n’hésitez pas à vous servir de la partie commentaires
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Bonjour,
Merci pour toutes ces précisions.
à noter que la différence entre acides “forts” et acides “faibles” ne tient pas comme vous dîtes à la “concentration de protéines contenue dans l’aliment”, mais à leur nature, profondément différentes. Les protéines libèrent différents acides au cours de la digestion (acide phosphorique, acide sulfurique etc…) qui sont soit “forts” et métabolisés par le foie (qui a des capacités limités) : ce sont essentiellement les protéines animales. Soit “faibles”, ce sont généralement les protéines végétales, et éliminés par les poumons (sans pratiquement de limites).
D’où l’intérêt de de consommer des 2 (animales et végétales) car elles ont des avantages complémentaires et des inconvénients différents.
Bien à vous,
anne-marie
Bonjour Anne-Marie, et merci de votre intervention…
Le terme acide fort ou faible n’a pas été utilisé dans l’article. j’y utilise le terme protéine forte ou faible (et amidon fort ou faible), qui indique effectivement la concentration en protéine ou acide aminé (ou en amidon) de l’aliment.
A noter encore qu’après vérification, je rapporte qu’il n’y a pas de différence au niveau du catabolisme des acides aminés d’origine végétale ou animale
Je vous remercie encore de votre intervention qui m’a permis d’éclairer un point important
Bien à vous
Bonjour Véronique,
Bravo pour cet article très enrichissant.
Les mots fort et faible désignent la concentration d’une molécule (protéine, amidon) en éléments de base (acides aminés, D-glucose). Les protéines des aliments d’origine animale sont très concentré en acides aminés vu l’utilité des protéines à la fois dans la construction de base de l’animal (protéines musculaires comme l’actine, la myosine et la titine par exemple) et également dans les fonctions métaboliques (hormones, enzymes, cofacteurs…). Les protéines issus d’aliments végétaux sont de moindre concentration en acides aminés car moins importants pour les végétaux. La structure de base des végétaux est la cellulose et non pas les protéines. A l’echelle d’une plante on ne retrouve pas une grande variété de protéines à grandes chaines.. Par contre chez un animal on en trouve des dizaines de milliers voir plus. Même principe pour l’amidon. Amidon fort>>> forte concentration en D-glucose. Amidon faible>>> faible concentration en D-glucose. Il n’existe pas de différence de potentiel acidifiant /basifiant entre différentes protéines ou amidons. Cette différence existe entre aliments (viandes, laitage, légumineuse…) pas entre protéines fortes ou faibles.
Merci mille fois Pr Amin pour ces précieuses précisions…et merci de ton intervention
Au plaisir de te retrouver souvent sur ces pages!
Bonjour le panais est souvent considéré comme un feculent, je suppose que c’est un amidon faible ? Merci :)
Effectivement, le panais un est amidon faible :)
Bonjour,
Le quinoa et le sarrasin sont-ils des amidons forts?
Merci
Bonjour Jocelyne..
Ils sont tous deux des amidons forts (et il ne contiennent pas de gluten)
Vous trouverez aussi un tableau dans le guide gratuit de l’alimentation de la cure détox
Bien à vous
je suis perdu, un coup je vois protéines + féculent c’est pas top, un autre coup 3/4 de farineux fort pour 1/4 de protéine forte c’est ok x)
:-) Quand on associe en même quantité des protéines fortes (viandes, poissons, œufs…) avec des farineux forts, cela allonge le temps de digestion (ce qui est plus fatiguant pour le corps, plus de risque aussi de fermentations et de putréfactions).
A l’inverse, si l’on dissocie, cela accélère beaucoup la digestion. Et si la digestion est accélérée, il y a aussi moins d’assimilation. Faite systématiquement et à long terme, la dissociation semble donc créer des carences..
Le compromis est donc d’associer, mais dans des proportions “digestes” (2/3 proteines pour max 1/3 de féculent…ou l’inverse)
C’est plus clair?