Micronutrition et nutrithérapie, 2 outils au service de l’équilibre psychique..
(Article 2 sur 4 d’une série dédiée à la psychonutrition)
Le 1er article de cette série vous a expliqué ce que Julia Ross, une pionnière de la «psychologie nutritionnelle», propose à ses patients (dans sa clinique américaine) comme supplémentation pour les aider à se libérer de leurs pulsions alimentaires..
Dans le prochain article de cette série, vous découvrirez ce que Jérôme Manetta, un expert français de micronutrition et de nutrithérapie, suggère pour optimiser l’ensemble de la chimie cérébrale…(Ce qui est indispensable aussi lors du sevrage anxiolytiques, d’hypnotiques et ou antidépresseurs)
Mais avant de découvrir l’approche psychonutritionnelle de Manetta, rappelons déjà ce que sont la micronutrition et la nutrithérapie…
Micronutrition et nutrithérapie
La micronutrition est une discipline récente qui consiste à identifier les besoins nutritionnels de la personne (notion d’individualisation : âge, sexe, activité, environnement, éventuels symptômes ou pathologies…),
Elle va ainsi optimiser le contenu de l’assiette (nutrition) et donc l’apport de micronutriments (vitamines, minéraux, acides gras, enzymes…contenus dans les aliments) et ce afin de maximiser le fonctionnement organique.
Elle vérifie aussi l’assimilation digestive et cellulaire de ces micronutriments..
C’est à dire qu’elle vérifie les processus digestifs, la santé du microbiote, celle de la muqueuse intestinale, les synergies moléculaires, l’état d’inflammation, la détox hépatique, le stress, le stress oxydatif, la fluidité des membranes cellulaires, etc.,: le contenu de l’assiette n’étant effectivement pas le seul élément à prendre en considération quand on cherche à remonter le statut nutritionnel d’un individu.
En parallèle, la micronutrition peut utiliser la complémentation (en vitamines, minéraux, acides aminés, acides gras, fibres, enzymes…). Celle-ci n’excédant jamais 300% des ANC (apports nutritionnels conseillés),
Ces doses restant physiologiques, elles permettent de rééquilibrer (= optimiser l’ensemble du fonctionnement organique) sans risquer de nuire aux régulations des cellules et des tissus.
Cette approche micronutritionnelle est donc très judicieuse car elle commence par une recherche et une rectification des causes de carences (alimentation inadaptée aux besoins, microbiote intestinal perturbé, perte d’intégrité de la muqueuse intestinale, stress, stress oxydatif, inflammation, détox hépatique sur-sollicitée..),
La complémentation permettant ensuite de réenclencher des mécanismes bloqués, et jusqu’à ce que la correction des causes fasse effet…
La nutrithérapie quant à elle vérifie aussi le contenu de l’assiette mais elle utilise surtout une supplémentation en rapport à la carence ou à la pathologie rencontrée.
Cette supplémentation équivaut de 3 à 10 fois les apports nutritionnels conseillés, voire au-delà dans celle de l’approche médicamenteuse (ex : injection de vit).
Elle tente ainsi d’agir directement sur le symptôme (comme le fait un médicament) et non plus sur un rééquilibrage l’ensemble d’un fonctionnement..
En résumé
Observer le contenu de l’assiette est nécessaire pour faire de la santé psychique (et physique), mais cela ne suffit pas..
La santé de la sphère digestive, l’assimilation intestinale et cellulaire sont aussi à considérer..
Il faut également régler l’inflammation, le stress oxydatif, le stress, etc., ces derniers éléments consommant ou détournant une quantité incroyable de micronutriments.
À noter que les modes de préparation et de cuisson sont également importantes (pour conserver l’intégrité des nutriments, optimiser aussi leur assimilation intestinale…)
En santé psychique, les notions de précurseur de neurotransmetteurs (et de cofacteurs) et de qualité membranaire des neurones (fluidité…) sont également primordiales..
Pour l’avant dernier article de cette série, c’est ici PSYCHONUTRITION, outils pratiques
Si vous avez des questions, des témoignages, etc., n’hésitez pas à vous servir de la partie commentaires
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Sur ce je vous dis à très vite ;-)
Véronique
Merci pour ce guide mais ce serait bien d’en avoir un exemplaire sur papier afin de mieux le faire connaitre ..
Gn 026
Bonjour Geneviève…
Effectivement, mais il aurait un coût…
Vous pouvez aussi l’imprimer si vous le désirez..
Bien à vous
Excellent article comme d’habitude,, la micronutrition est un sujet dont parle peu, surtout par rapport au bien-être psychologique. On pense que le psychologique est abstrait et on oublie que la matrice de tout ça est la physiologie. Des micronutriments comme le complexe B, le tryptophane, l’acide glutamique, le magnésium et tant d’autres constituent la base d’un mental en bonne santé. Merci Véronique pour cet article très intéressant.
Merci cher Pr Amin pour ta présence sur ces pages et pour ton si précieux commentaire..
Effectivement, on néglige trop souvent de dire combien ce que nous nous mettons dans l’organisme influe positivement ou négativement sur notre état d’esprit (et influe hélas aussi sur les générations à venir, via la transmission des gènes). Résultat: l’état d’esprit de beaucoup est au plus mal (morosité, agressivité, perte de confiante, hyperactivité..) et je ne suis pas certaine que cela aille en s’arrangeant. On aura beau tenter d’apaiser le mal-être avec du yoga, de la sophro, de la méditation, etc., mais si on ne s’attaque pas aux racines du mal…
Certes, nous sommes des êtres d’esprit, mais nous sommes avant tout tributaires de la matière
A très vite Pr Amin