Comprendre les mécanismes du stress pour mieux le prendre en charge

Bien comprendre les mécanismes du stress va vous permettre d’affiner votre approche thérapeutique (burnout inclus)..

Dans cet article consacré à la prise en charge en micronutrition et  en phytothérapie des personnes touchées par le stress (burnout inclus), vous allez découvrir (ou revoir) les différentes phases du stress, ses conséquences physiques (effets, symptômes,…), ainsi que ses principales adaptations physiologiques;

Des notions indispensables pour optimiser votre prise en charge thérapeutique.

Les différentes phases du stress…

Précision : Que le stress soit physique (se retrouver par exemple face à un chien méchant), ou bien psychique (par exemple, ne pas retrouver ses clés alors qu’on est pressé), l’organisme réagit de la même-même façon, avec les mêmes modifications physiologiques….comme s’il allait avoir à fuir ou à combattre!

Faire face à une situation stressante est quelque chose de normal pour le corps, qui libère alors certaines substances (adrénaline, noradrénaline, cortisol,…) pour gérer au mieux et au plus vite la situation (fuir donc ou combattre!):

C’est quand la période de stress se prolonge que le stress devient néfaste!

A retenir: plus la période de stress se prolonge et plus elle est préjudiciable

En fait, il existe 3 phases au stress…(en fonction donc de la durée de l’exposition au stress)

mecanismes-du-stress

La phase d’alarme, qui est  la réponse instantanée à n’importe quel genre de stress (physique ou psychique), avec ses modifications physiologiques adaptatives et inoffensives…

La phase d’alarme est inoffensive, c’est à partir de la phase suivante  – dite de résistance – que le stress peut devenir problématique

La phase de résistance, où l’exposition au stress se prolonge,

Ce qui oblige le corps à modifier et à intensifier la libération de substances (adrénaline, neurotransmetteurs, cortisol, dernier qui reste encore dans des valeurs physiologiques),

Cette intensification est d’ailleurs à l’origine d’une détresse émotionnelle, s’exprimant au travers différents symptômes..

Symptômes possibles….lors de cette phase de résistance :

  • Symptômes d’anxiété : peur, inquiétude, malaise intérieur…
  • Symptômes d’angoisse : fatigue, palpitations, gorge serrée, état nauséeux..
  • Symptômes de tensions motrices : tétanie, tensions et spasmes musculaires (signe ++ de carence magnésienne), tension dans les mâchoires
  • Symptômes en lien avec la vigilance : difficultés de concentration, troubles de la mémoire, perte de motivation, troubles de l’endormissement, réveils nocturnes, réveil trop tôt…

Si le stress persiste (quelques mois), la personne va alors basculer dans l’étape suivante, la phase d’épuisement, où le corps n’est plus capable de réagir physiologiquement. Ce qui se caractérise par une fatigue extrême,  de la dépression, et finalement le burnout

Voyons maintenant ce qui se passe physiologiquement durant ces 3 phases.

La physiologie des 3 phases du stress

Commençons par le schéma, nous développerons ensuite..

mecanismes-du-stress-2

Durant la phase d’alarme…

Durant cette phase…qui est donc la réponse spontanée de l’organisme à n’importe quel stress :

  • Il y a une stimulation des surrénales (via l’orthosympathique) qui vont alors libérer de l’ADRÉNALINE.
  • Pendant que le système nerveux central stimule quant à lui la libération de NORADRÉNALINE.

L’adrénaline et la noradrénaline permettent d’augmenter la vigilance,

C’est-à-dire qu’elles permettent à l’individu d’analyser rapidement la situation et d’y réagir au plus vite et au mieux (fuir ou combattre, rappelez-vous)..

Elles augmentent aussi le rythme cardiaque, la respiration, la libération d’acides gras et de sucre en vue de la création d’énergie (nécessaire donc à l’activité musculaire…pour fuir ou combattre),

Puis ce mouvement musculaire crée une fuite urinaire de magnésium, car ce dernier est chassé des tissus (voir les mécanismes de cette fuite de magnésium plus loin dans l’article).

La libération de noradrénaline freine aussi le GABA, un neurotransmetteur inhibiteur.

Cette baisse de GABA stimule la libération de cortisol.

C‘est ce cortisol qui permet de remettre le corps en état (il revient de lui-même dans des valeurs normales, si la situation stressante s’arrête là, )..

Le problème, c’est quand la situation stressante continue. La libération de cortisol continue alors d’augmenter (= le cortisol jusqu’alors bienfaiteur devient délétère), et le corps passe dans la 1ère étape du stress prolongé.

Précision: On est de plus en plus confronté à des stress psychiques qui « prennent la tête » au quotidien et sans laisser de répit: harcèlement psycho au travail, ne pas trouver de travail, problèmes familiaux, etc. Ce qui est la porte ouverte au stress prolongé

Durant la phase de résistance (ou 1ère étape du stress prolongé)

Le stress étant toujours présent la NORADRENALINE continue d’augmenter, ce qui continue de freiner le GABA,

Cette inhibition du GABA crée un état d’ANXIÉTÉ augmenté.

Cette inhibition du GABA libère aussi le CORTISOL, dernier qui nous permet logiquement de continuer de nous adapter, rappelez-vous.

Le souci, c’est que l’augmentation du cortisol va finir par être neurotoxique et perturber la production et la libération des neurotransmetteurs, d’où une ANXIÉTÉ amplifiée.

En dehors de ces effets sur la noradrénaline, sur le GABA et sur le cortisol, cette 1ère étape du stress prolongé stimule aussi la libération de SÉROTONINE.

Dernière qui “devrait” logiquement nous permettre de prendre du recul afin de trouver une solution pour résoudre la situation problématique.

Mais finalement, la sérotonine chute (par épuisement des substances pour la fabriquer), ce qui amplifie le stress car on se retrouve alors psychiquement désarmé, dépassé, qu’on a plus d’idée pour tenter de faire face à la situation problématique (car l’esprit est devenu confus) .

En plus de cette chute de sérotonine, il y a une chute de dopamine à l’origine d’une perte de motivation et d’une perte d’entrain nécessaires pour tenter de se sortir de la situation problématique.

Si cet état de stress perdure (plusieurs mois), on passe alors dans la 2ème étape du stress prolongé, aussi appelé stress pathologique.

Durant la phase d’épuisement ou 2ème étape du stress prolongé

Dès l’entrée dans cette phase, l’organisme ne sait déjà presque plus faire face à la situation: il n’a déjà presque plus de réserves (en neurotransmetteurs, en hormones, en magnésium,…)

Cette phase a elle-même 2 stades:

Dans le 1er, aussi appelé “burn in“, dont les principaux symptômes sont la fatigue extrême et la dépression:

il y a une augmentation du cortisol (toujours neurotoxique) et donc une augmentation de l’anxiété par dépression (=déficit) dopaminergique et/ou sérotoninergique.

Cette augmentation du cortisol perturbe aussi le système immunitaire (d’où le risque d’infections à répétition et de l’inflammation ++) et a une action négative sur l’insuline, etc., d’où de nombreuses conséquences organiques négatives.

Cette 1ère étape dépassée on bascule dans la 2ème étape du stress pathologique (burnout), avec finalement une chute du cortisol (= les surrénales sont épuisées), une chute de sérotonine, de dopamine et de magnésium,

C’est donc ce qu’on appelle le burnout.

Précision concernant la fuite de magnésium induite par le stress :

Du point de vue biologique, le stress commence par faire monter le taux de calcium dans le sang (calcémie) suite à l’action des hormones de stress : adrénaline et cortisol. Le calcium pénètre alors dans les cellules en expulsant le magnésium qui s’y trouvait ce qui entraine une hyperexcitabilité musculaire (tensions musculaires, contractures, crampes), ainsi qu’une montée du taux de magnésium circulant dans le sang. Les reins se mettent à l’éliminer cet excès, ce qui entraîne une baisse importante des réserves organiques en magnésium. Cette baisse de magnésium est responsable d’une aggravation de l’état de stress de la personne, ce qui fait monter encore davantage le taux de calcium circulant qui pénètre alors dans les cellules en expulsant le magnésium, etc. C’est le « cercle vicieux du stress».

À noter encore que la baisse du magnésium induit aussi une diminution de la fabrication de l’énergie (ATP – Adénosine TriPhosphate) par les cellules de l’organisme, ce qui engendre une forte fatigue.

Tout ça pour dire qu’un apport de magnésium est indispensable dans une prise en charge du stress (accompagnement de la dépression, d’un sevrage de médicaments psychotropes, mais aussi d’une d’un sevrage de l’alcool ou du tabac,  du syndrome de l’intestin irritable, etc.)

Il est également intéressant chez les individus qui ont une sensibilité au stress ou qui savent qu’ils vont avoir à vivre une période difficile (examen, surplus de travail, période d’entrainement++)

Voilà pour les mécanismes du stress.

Et pour voir comment se sortir d’une dépression (lors entre autre de burnin et de burnout), vous avez cet article.

A très vite pour la suite..;-)

Véronique

Si vous avez des questions, des témoignages, etc., n’hésitez pas à vous servir de la partie commentaires.

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20 commentaires

  1. KS 3 mai 2021
    • Véronique Duivon 4 mai 2021
  2. edmond 14 octobre 2019
    • Véronique Duivon 14 octobre 2019
  3. Nathalie roberge 16 février 2018
    • Véronique Duivon 17 février 2018
  4. Riat 14 février 2018
    • Véronique Duivon 14 février 2018
  5. meditation-et-sante 30 octobre 2017
  6. Zouzou 9 octobre 2017
  7. dom 21 avril 2017
    • Véronique Duivon 22 avril 2017
  8. lefeuvre 4 novembre 2016
    • Véronique Duivon 4 novembre 2016
  9. Caroline Scianca 2 novembre 2016
    • Véronique Duivon 2 novembre 2016
  10. tranouez 1 novembre 2016
    • Véronique Duivon 2 novembre 2016

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