Éliminer les pulsions alimentaires est possible grâce à un rééquilibrage de la chimie cérébrale via la nutrithérapie
(Article 1 sur 4 d’une série dédiée à la gestion des comportements alimentaires ou “comment supprimer les pulsions alimentaires” grâce la psychonutrition)
On a longtemps pensé que les régimes étaient une solution aux problèmes de poids et que les psychothérapies étaient une solution aux dépendances alimentaires (boulimie, hyperphagie,…)..
On sait maintenant que la surcharge pondérale et les pulsions alimentaires peuvent être déterminés par des carences en neurotransmetteurs à l’origine de perturbations de l’humeur (sautes d’humeur, baisse de moral, anxiété…) et de l’émotionnel (hypersensibilité..) pouvant pousser à se remplir (ou bien à se restreindre par obsessions négatives de son corps, comme c’est le cas dans l’anorexie mentale)…
Avec ce 1er article de cette série dédié à la gestion des comportements alimentaires via la psychonutrition, vous allez découvrir quelles sont les carences en neurotransmetteurs pouvant être à l’origine de ces perturbations de la sphère psychique, génératrices donc de troubles du rapport à l’aliment.
Puis quelles sont les origines possibles de ces carences.
Pour finir, vous découvrirez ce que Julia Ross (voir encart ci-dessous), une pionnière de la « psychologie nutritionnelle » propose comme complémentation (nutrithérapie) pour rééquilibrer cette chimie cérébrale et supprimer ces pulsions.
Mais avant cela, rappelons déjà ce que sont les neurotransmetteurs et examinons ceux qui sont particulièrement impliqués dans la fonction cérébrale..
Les neurotransmetteurs, c’est quoi ?
Les neurotransmetteurs sont des messagers chimiques du système nerveux central (cerveau) et du système nerveux périphérique dont fait partie le système nerveux végétatif (autonome) auquel est relié le système nerveux entérique*…
Ces neurotransmetteurs (ou messagers chimiques) passent d’un neurone à l’autre (via la fente synaptique) et transmettent un message (ou signal) en venant se fixer sur un récepteur du neurone effecteur (cad du neurone qui reçoit le message), qui va alors entrer en activité en réponse au stimulus donné.
Certains neurotransmetteurs enclenchent une action excitatrice, d’autres, inhibitrice.
Les principaux neurotransmetteurs sont la dopamine, la noradrénaline, la sérotonine, l’acide gamma-aminobutyrique (GABA), l’acétylcholine, les endorphines, les endocannoïdes, et certains acides aminés (glycine, acide glutamique)..
Ces neurotransmetteurs dérivent de protéines apportées par l’alimentation, en dehors de l’acétylcholine et des endocannabinoïdes qui sont issus de graisses alimentaires (De là la nécessité d’un réajustement alimentaire parallèle à toute approche stratégique d’optimisation de la chimie cérébrale, comme nous le verrons dans le 2ème article)
Les neurotransmetteurs les plus impliqués dans le fonctionnement psychique
Au niveau cérébral, la dopamine et la noradrénaline (= des catécholamines) sont nos stimulants naturels, qui nous donnent de l’énergie, et nous permettent aussi de nous concentrer ;
Le GABA est notre sédatif naturel, qui nous calme et nous apaise ;
Les endorphines sont nos antalgiques naturels, qui apaisent nos douleurs morales et physiques et qui nous rendent joyeux ;
La sérotonine est notre antidépresseur naturel, qui stabilise nos humeurs, nous fait penser positivement, et nous permet aussi de trouver le sommeil*…
En résumé : Se calmer passe principalement par le frein de la sérotonine et du GABA, tandis que se stimuler passe principalement par la dopamine et la noradrénaline.
Voyons maintenant à partir de quels acides aminés sont fabriqués ces différents neurotransmetteurs..
Les acides aminés de la fonction cérébrale
Il existe 23 acides aminés et seulement 5 d’entre eux servent à la fabrication de ces neurotransmetteurs spécifiques à la sphère psychique :
- Le tryptophane, qui sert à la fabrication (= précurseur) de la sérotonine..
- La glutamine (elle-même issue du glutamate, un autre acide aminé) est précurseur du GABA..
Dans son livre, Julia Ross précise que la glutamine permet aussi de stopper les signaux cérébraux imposant un apport de sucres immédiat (= action anti pulsions de sucre). Elle serait donc le carburant d’urgence du cerveau (= anti hypoglycémie)..
- La tyrosine (elle-même synthétisé à partir d’un autre acide aminé, la phénylalanine), précurseur des catécholamines (dopamine, noradrénaline, adrénaline), et aussi des hormones thyroïdiennes
- La phénylalanine, précurseur des endorphines..
Voyons maintenant quelles sont les origines possibles de carences en sérotonine, en GABA, en catécholamines et en endorphines..
Les origines possibles de carences en neurotransmetteurs..
Les carences en neurotransmetteurs peuvent déjà avoir une origine génétique. C’est-à-dire que les gènes programmant le cerveau à produire une quantité donnée de neurotransmetteurs peuvent ne pas être tout à fait opérationnels. Résultat, le cerveau est mal programmé ;
Ces carences peuvent aussi être liées au stress prolongé (physique et/ou psychique) qui finit par épuiser les stocks de neurotransmetteurs
À noter encore que ces épuisements des stocks de neurotransmetteurs peuvent aussi pousser la personne à se jeter sur les aliments sucrés (féculents raffinés inclus)…
Il se peut aussi que l’alimentation soit déficiente en protéines, et surtout d’origine animale qui sont une source importante et équilibrée d’acides aminés…
Ou que l’alimentation elle même ne soit pas adaptée.
Pour finir, l’inflammation, une mauvaise détox hépatique, une mauvaise santé intestinale, les carences en vitamines du groupe B, en magnésium, en fer et autres minéraux (zinc,…) peuvent aussi être à l’origine d’une baisse de concentration de neurotransmetteurs..
Comment reconnaître une carence en neurotransmetteur ?
En fait, ce sont les signes cliniques qui peuvent aider à reconnaître une ou des carences.
Dans son livre, Julia Ross classe ces symptômes en 5 catégories, auxquelles elle ajoute la nutrithérapie adaptée…
1-Gluco-dépendance :
- Fringales de sucres, de féculents, d’alcool
- Symptôme : Instabilité émotionnelle
C’est le carburant d’urgence du cerveau qui va permettre de contrer ces pulsions de sucres : la glutamine.
2-Douleur morale :
- Forte sensibilité, pleurs faciles
- Mange pour compenser, pour oublier sa peine, pour se récompenser
- Pulse sur certains aliments, et ne peut pas se passer de ces derniers
- Peut consommer du tabac, de la marijuana, de l’héroïne, du chocolat, des sucreries, des féculents
Là, c’est la synthèse d’endorphines qui devrait être boostée. La phénylalanine est donc judicieuse …
3-Dépressions et obsessions
- Dépression (et aussi saisonnière), anxiété, phobies, pensées suicidaires, négativité
- faible estime de soi, pensées obsessionnelles, irritabilité, sautes d’humeur..
- Fringales de fin d’après-midi ou nocturnes
- Insomnies, problème d’endormissement, fibromyalgie…
- Attiré par le sucre et les féculents, le chocolat, les drogues douces, l’ecstasy…
Là, c’est remonter la concentration de sérotonine grâce à un apport de tryptophane qui va permettre de retrouver la stabilité psychique… (et le sommeil)
4-Anxiété
- Stress généralisé, épuisement..
- Tensions musculaires, incapacité à se détendre
- Tendance à compenser avec les sucreries, les féculents, l’alcool, les médicaments (valium…), les drogues douces, le tabac…
Ici, c’est le GABA qui va aider les cellules nerveuses à se détendre.
Le GABA est même préconisé pour aider au sevrage de toxicomanes, de malades de l’alcool, dont l’anxiété monte en puissance lors de l’arrêt de leur substance addictive…
5-Vaincre la fatigue
- Dépression, manque de motivation et/ou d’énergie et/ou de concentration, distraction générale
- Tendance à compenser avec la caféine (café, thé, red bull, coca,…), sucreries et féculents, chocolat, tabac…
C’est la synthèse des catécholamines (dopamine, noradrénaline…) qui aurait besoin d’un petit coup de pouce. Un apport de tyrosine est donc des plus adapté (et toujours pas en cas d’hyperthyroidie)
Voilà, vous avez une idée à présent de ce que propose Julia Ross pour stopper les pulsions alimentaires…
*
Dans le prochain article de cette série, nous parlerons micronutrition et nutrithérapie (voir ici pour le découvrir)
Découvrez aussi le témoignage d’Irène Lorient : “une ancienne alcoolique de la bouffe témoigne“
Si vous avez des questions, des témoignages, etc., n’hésitez pas à vous servir de la partie commentaires
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Sur ce je vous dis à très vite ;-)
Véronique
Bonsoir et merci pour ce bel article.
Je n’ai pas d’attirance pour le sucre ou féculent mais complètement addicte au gras et compulsions sur les purées d’oléagineux, la peau du poulet par exemple.
Quelle serait l’explication ?
Merci
Bonjour, je n’ai hélas pas assez d’éléments pour vous répondre. Il faudrait que j’enquête ;-)
Bonjour j ai un manque important de fer et hémoglobine et me sens souvent fatiguée de plus j’ ai des fringales de sucre comment faire
il faut réguler tout ça..
Prenez contact avec moi si besoin ;-)
Bonjour ,
Merci
Pour votre article et vos pistes. Un
Espoir face à med compulsions alimentaire de type hyperphagique de plus en plus fortes et frequentes depuis plus de 2 ans. Ces acides aminés ( l glutamate etc) qui peut les prescrire ou où se les fournir? Merci beaucoup
Prenez contact avec moi…(attention, la complémentation a hélas un coût mensuel élevé)
Bien à vous
Véronique
Waou pleins de bons conseils qui me parle.
Depuis que j’ai arrêté de fumer il me semble que tout est dérégler chez moi j’ai pris plus de 20 kg j’ai été voir médecin kiné etc mais rien aucune solution je vais très bien pour eux.
J’ai commencé le sport a outrance pour pouvoir perdre ou tout du moins compense mes pulsions alimentaire.
Et là je vous découvre… Merci je me reconnais assez bien et je vais tester vos solutions.
Bonjour Céline..
Le Kuzu marche bien aussi..(tours bien lire les contre-indications quand on utilise les plantes ou autre produit)
;-)
Hi therе to all, the conjtents ppresent at this web site
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the good worҝ fellows.
Merci ! ;-)
Bonjour
Une très belle année tout d’abord ;-)
j’ai lu votre guide cure detox (qui est très bien fait soit dit en passant) et je n’ose plus répondre …
en gros céréales, féculents, peu de fruits/légumes et peu de légumineuses (et du chocolat :-) )
en fait la même chose qu’avant que je passe végétarien mais sans viande ni poisson
Merci
Merci pour le commentaire sur le guide :-)
En ce qui concerne l’alimentation, il va falloir effectivement corriger la votre si vous voulez optimiser la santé de vos neurotransmetteurs et retrouver votre équilibre.
Je pense que 2 à 3 mois de réajustement pourrait déjà améliorer les choses..
En ce qui concerne le végétarisme (cad avec oeufs et produits laitiers chèvre/brebis de qualité), je trouve qu’il est un outil de santé…(je ne dirais pas cela du végétalisme)
Bonjour Véronique
j’ai beaucoup de symptômes de manque d’équilibre dans mes neurotransmetteurs.
cela pourrait donc venir du fait que je suis constamment stressé depuis 2 ans et que je suis végétarien depuis 2 ans aussi.
en combien de temps peut-on “récupérer” une production de neurotransmetteurs adaptée aux besoins ?
Merci
Que mangez vous?
“Il se peut aussi que l’alimentation soit déficiente en protéines, et surtout d’origine animale qui sont une source importante et équilibrée d’acides aminés…
À noter : il semble difficile (voir impossible) de ne pas avoir un manque de synthèse de neurotransmetteurs quand on est végétalien..”
Bonjour
D’où tenez vous ces certitudes ?
Je suis vegetalienne, comme des milliers de gens, comme des millions d’indiens qui n’ont aucun problème de santé et aucun manque de synthèse de neurotransmetteurs. Etre vegétalien ne veut pas dire brouter de l’herbe, ça veut dire manger des féculents, légumineuses qui sont très riches en protéines, des fruits, des légumes variés, des céréales, des algues……
J’ai fait une dépression il y a 12 ans, quand j’avais encore une alimentation carnée…, c’est vous dire que votre affirmation me laisse perplexe.
Bonne journée
Bonjour Christine et merci de votre intervention..
” il se peut ” et ” il semble” ne sont pas des affirmations. Ils laissent à chacun la possibilité de faire ce qu’il veut en fonction de ses valeurs et de ses choix. En ce qui concerne le végétalisme (je l’ai été moi même durant 15 ans), certaines cultures (peuples) ont probablement un capital enzymatique (digestif) qui leur permet de profiter pleinement des nutriments contenus dans les aliments végétaux, car elles n’ont jamais mangé autrement. En ce qui me concerne, je pense qu’une alimentation végétarienne (oeufs bio et poules élevées dans des conditions “humaines” et produits laitiers bio de qualité et pas d’origine bovine…avec aussi des bêtes respectées) est une bonne alternative..
Voilà Christine..
Bien àvous
vos soucis de santé se sont ils résolus en vous tournant vers le vegan? Vous sentez vous profondément mieux qu avant?
Bonjour , je suis perplexe notamment quand au glutamate qui est très addictif justement et rend accroc ; la phenilalanine est presente dans les édulcorant qui sont montrer du doigts .
Donc je m’interroge sur votre articles .
Bonjour Anz et merci pour votre commentaire qui va me permettre d’éclaircir ce point..
Vous parlez du glutamate monosodique, qui est le sel de sodium de l’acide glutamique, ce qui n’est pas la même chose que le glutamine dont il est question dans l’article ( qui est donc un acide aminé naturellement présent dans le corps et nécessaire pour l’organisme). Le glutamate monosodique a quant à lui été découvert (en industrie) en 1907) et a ensuite été utilisé comme additif alimentaire. Ce glutamate se cache sous le nom de code E 621 et est un exhausteur de goût qui est très largement utilisé dans l’industrie agro-alimentaire. Effectivement, il est souvent annoncé comme néfaste pour le corps..
En ce qui concerne l’aspartame (composé de 40% d’acide aspartique, neurotoxique reconnu; de 10% de méthanol, neurotoxique puissant; et effectivement de 50% de phenylalanine), la consommation excessive d’aspartame peut effectivement entraîner (entre autre) une chute de sérotonine par effet de compétition (au niveau de la barrière encephalique) de la phenylalanine avec le tryptophane. Selon les études récentes, l’aspartame pourrait même altérer les concentrations cérébrales en dopamine. Mais nous sommes là avec l’apartame face à une une substance industrielle néfaste, loin de l’acide aminé conseillé dans cet article avec ses protocoles d’utilisation et ses recommandations thérapeutiques
Bien amicalement
Très intéressant cet article! Qui, en région parisienne est spécialisé et peut suivre une personne qui a besoin d’aide? Merci
Bonjour à vous et merci pour votre commentaire!
Je vous propose de suggérer à cette personne de prendre contact avec moi (veronique.duivon@orange.fr ). Lors de ma réponse mail, je lui proposerai une conversation tel. A partir de là, je pourrai m’occuper d’elle (mon cabinet se trouve à Pars, dans le 17ème) si cela me semble judicieux et si elle est partante. Sinon, je lui suggérerai d’autres pistes (médecins, etc.).
Voilà…
A très vite