Les médicaments psychotropes et leurs effets sur le système digestif : comprendre les mécanismes en jeu
Comme promis dans mon dernier article, je vous retrouve aujourd’hui pour entrer un peu plus dans le détail des mécanismes par lesquels certains médicaments psychotropes peuvent affecter la sphère digestive. Au-delà des anecdotes, il est important de comprendre comment et pourquoi ces interactions se produisent, pour mieux les anticiper et en atténuer les effets.
Ainsi, lors de mes recherches, j’ai découvert que plusieurs processus biologiques sont souvent mis en cause, principalement par leur action indirecte sur le fonctionnement normal du système digestif. Pour être plus clair et concret, j’aborde ici 3 points clés qui reviennent souvent et qui expliquent les troubles digestifs ressentis par de nombreuses personnes sous traitement psychotrope.
1. La modification de la motilité intestinale
Les antidépresseurs et anxiolytiques, notamment les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), agissent directement sur la sérotonine, ce neurotransmetteur bien connu pour réguler l’humeur. Ce qu’on sait moins, c’est que 90 % de la sérotonine se trouve dans notre système digestif. Elle régule non seulement nos émotions, mais aussi la motilité intestinale, c’est-à-dire le mouvement naturel de l’intestin qui permet aux aliments de circuler et d’être correctement digérés.
En perturbant ce système de régulation, certains psychotropes peuvent provoquer un ralentissement ou une accélération du transit. Ainsi, par exemple, en cas de ralentissement, les aliments stagnent plus longtemps dans le tube digestif, offrant un terrain fertile pour une prolifération bactérienne (SIBO) et/ou fongique (candidose).
2. Les déséquilibres du microbiote intestinal
Les psychotropes peuvent également agir directement sur le microbiote, l’ensemble des bactéries bénéfiques qui peuplent notre intestin et assurent notre bonne santé digestive. En modifiant cet équilibre fragile, ils peuvent entraîner la diminution de certaines bactéries protectrices, et favoriser également la croissance d’espèces moins bénéfiques, voire pathogènes. Ce déséquilibre, appelé dysbiose, est souvent associé à des symptômes comme les ballonnements, la douleur abdominale, et les troubles du transit. Et encore une fois, cette dysbiose est la porte ouverte à cette prolifération fongique et/ou bactérienne, source de tant de souffrance tout autant physique que psychique.
Bien sûr, tout le monde sait à présent que la diversité bactérienne est essentielle pour réguler notre digestion et maintenir une bonne barrière intestinale. Or, certains antidépresseurs et anxiolytiques viennent effectivement perturber cette harmonie, provoquant donc une cascade de symptômes digestifs qui peuvent lourdement impacter la qualité de vie.
3. L’effet sur la barrière intestinale et l’inflammation
Enfin, certains médicaments psychotropes, en modifiant l’équilibre de la sérotonine et du microbiote, peuvent indirectement affaiblir la barrière intestinale. Celle-ci a pour rôle de retenir les toxines, les bactéries et les aliments non digérés dans l’intestin, pour qu’ils ne pénètrent pas dans le sang. Une barrière affaiblie, souvent liée à un état inflammatoire, peut mener à des troubles intestinaux persistants (sans parler d’une agitation du système immunitaire, à l’origine donc de cette lutte contre les intrus par ce mécanisme inflammatoire).
Cette inflammation intestinale, même légère, est souvent suffisante pour causer des douleurs, des sensations de lourdeur, ou encore une hypersensibilité digestive. Chez certaines personnes, elle contribue même à des troubles comme le syndrome de l’intestin irritable, qui peut être aggravé par la prise de psychotropes.
En Conclusion : vers une meilleure compréhension et des solutions adaptées
En approfondissant ce sujet, comme vous l’avez compris, j’ai ainsi bien compris à quel point les interactions entre traitements psychotropes et troubles digestifs peuvent influer sur le bien-être global. Comprendre ces liens est essentiel pour répondre aux besoins du corps face à ces médicaments. Pour celles et ceux qui rencontrent ces difficultés, identifier ce lien entre santé mentale et bien-être digestif permet souvent de clarifier les solutions possibles et d’envisager des ajustements concrets qui apportent déjà un soulagement significatif.
Une fois ces liens faits, des solutions existent pour prendre en charge les effets digestifs des psychotropes. En plus de réajustements hygiénistes et d’une meilleure prise en charge du stress, des produits naturels efficaces existent. Cette approche globale, intégrant “bien-être mental et santé digestive” peut vraiment contribuer à un réel mieux-être et ainsi une meilleure qualité de vie .
Sur cette dernière note pleine d’espoir, je vous dis donc à très vite pour un nouvel article…
Véronique
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