Est-ce que les aliments crus se digèrent mieux que les cuits ?
Derrière cette interrogation, il y a souvent l’idée que la cuisson « alourdit » les aliments et que le cru serait toujours plus léger et plus sain.
Pourtant, la réponse n’est pas si simple : Tout dépend en fait du type d’aliment, du mode de cuisson, et même de la sensibilité digestive de chacun.
Voyons cela de plus près :-)
Les protéines animales : cru, doux ou grillé ?
- Poissons et viandes : crus (comme un sashimi ou un carpaccio), ils sont souvent rapides à digérer car les protéines restent tendres et accessibles aux enzymes. Une cuisson douce (vapeur, pochée) facilite encore plus ce travail en dénaturant les protéines. En revanche, une cuisson forte (grillé, frit, rôti à haute température) provoque des réactions chimiques qui les rendent plus résistantes, ralentissant un peu la digestion. Mais dans tous les cas, notre organisme finit par assimiler presque tout.
- Les œufs :
- Le blanc cru est mal digéré, car il contient une substance (l’avidine) qui bloque l’absorption de la biotine (vitamine B8). La cuisson neutralise ce frein.
- Le jaune, lui, est différent : cru, il conserve tous ses nutriments sensibles à la chaleur (certaines vitamines et antioxydants). Cuit, il reste très digeste, mais une cuisson trop forte peut oxyder ses graisses. L’idéal pour la santé et la digestion reste donc le jaune coulant (œuf mollet ou à la coque).
Les légumes : une question de fibres et de nutriments
- Légumes crus : ils gardent toutes leurs vitamines sensibles à la chaleur (vitamine C, certaines enzymes, polyphénols). Mais leurs fibres sont plus dures, ce qui peut fatiguer un système digestif sensible (ballonnements, lourdeur).
- Légumes cuits : la cuisson attendrit les fibres, ce qui les rend plus faciles à digérer. Elle peut détruire une partie des vitamines fragiles, mais elle augmente la biodisponibilité d’autres nutriments : par exemple, le lycopène de la tomate ou le bêta-carotène de la carotte sont mieux absorbés après cuisson.
→ En pratique : alterner cru et cuit est la meilleure option, selon la tolérance digestive.
Les fruits : douceur crue, confort cuit
- Fruits crus : riches en vitamines, antioxydants et eau, ils sont généralement faciles à digérer s’ils sont bien mûrs. Mais chez les personnes sensibles (colon irritable, digestion lente,…), certaines fibres ou sucres fermentescibles (pomme, poire, prune) peuvent provoquer des inconforts.
- Fruits cuits (compotes, pochés, au four) : la cuisson adoucit les fibres, réduit l’acidité et améliore la tolérance digestive. Certes, une partie de la vitamine C disparaît, mais le confort digestif est souvent bien meilleur, notamment pour les intestins fragiles.
Ce qu’il faut retenir:
- Cru n’est pas toujours plus digeste : pour certaines protéines (œuf cru, viande crue), la cuisson améliore clairement l’assimilation.
- Cuisson douce = alliée digestion : vapeur, pochée ou basse température dénaturent les protéines et attendrissent les fibres sans trop détruire les nutriments.
- Cuisson forte = plus lent, mais pas indigeste : grillé ou frit, l’aliment reste assimilé, mais demande plus de travail digestif.
- Légumes et fruits : crus = vitamines maximales, cuits = fibres assouplies et nutriments parfois mieux assimilés.
- Jaune d’œuf : cru, il garde tout son potentiel nutritionnel mais n’est pas plus digeste ; coulant, il reste le meilleur compromis entre santé et confort digestif.
→ En résumé : ce n’est pas une compétition entre cru et cuit, mais une question d’équilibre. Varier les deux, choisir des cuissons douces et écouter sa propre digestion, voilà la clé :-)
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Sur ce je vous dis à très vite ;-)
Véronique
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Voici les trois études PubMed principales qui m’ont servi de base pour rédiger cette lettre d’info :
- Digestibility of Cooked and Raw Egg Protein in Humans
L’étude montre que les protéines de l’œuf cuit sont digérées à 90,9 %, contre seulement 51,3 % pour l’œuf cru.
Référence : PubMed – PMID: 9772141 - Cooking Temperature and Meat Protein Digestion
L’étude compare différentes températures de cuisson de la viande de porc. Résultat : une cuisson douce (58–75 °C) améliore la vitesse de digestion, tandis qu’une cuisson plus forte (> 95 °C) ralentit l’hydrolyse des protéines, même si la digestibilité finale reste très élevée (≈ 95 %).
Référence : PubMed – PMID: 23593443 - Effect of Domestic Cooking Methods on the Antioxidant Activity and Bioactive Compounds of Vegetables
Cette étude montre que la cuisson entraîne la perte de certaines vitamines sensibles (comme la vitamine C), mais améliore la biodisponibilité d’autres composés protecteurs (par exemple, le lycopène de la tomate ou le bêta-carotène de la carotte).
Référence : PubMed – PMID: 16637706