Boissons énergétiques, votre avis de naturopathe

Les boissons énergétiques n’ont pas que des vertus énergétiques et d’hydratation…

Comme expliqué dans l’article sur laccompagnement des sportifs en naturopathie, il y a de fortes chances que des sportifs poussent un jour la porte de votre cabinet..

Durant l’enquête alimentaire, ceux qui sont adeptes de sports d’endurance (course, vélo…) vous parleront surement les boissons énergétiques qu’ils consomment durant l’effort prolongé…

Certains vous demanderont même ce que vous en pensez..

Avec l’article d’aujourd’hui, je vous propose de voir tous les avantages de ces boissons énergétiques, principalement en terme de santé organique…

Et pour commencer, rappelons-en la composition..

Composition des boissons énergétiques

La composition des boissons énergétiques est très variée.. mais on retrouve principalement :

  • De l’eau, pour maintenir l’hydratation et compenser les pertes liées à l’effort..
  • Des glucides, à assimilation plus ou moins rapide (glucose, fructose, maltose, maltodextrines…), pour compenser les pertes en énergie…mais pas que (voir chapitre suivant)
  • Des sels minéraux, dont le sodium (un des minéraux les plus perdus dans la sueur), du potassium, du magnésium. Il est possible de trouver aussi du phosphore, du zinc et d’autres oligoéléments..
  • Certaines de ces boissons énergétiques contiennent également des vitamines, en particulier du groupe B (B1, B2, B5, B6, B12…), parfois des antioxydants, comme de la vitamine C, et de plus en plus souvent des acides aminés ramifiés (BCAA)

Les acides aminés ramifiés (Branched chain amino acids ou BCAA) apparaissent depuis quelques années dans les boissons énergétiques. Toutes n’en sont pas composées mais celles qui s’adressent aux sportifs adeptes d’épreuve d’ultra-endurance le sont généralement. Les BCAA sont des acides aminés essentiels (= qui doivent donc être apportés par l’alimentation car ils ne sont pas synthétisés par le corps). Il en existe 3 sortes : la leucine, l’isoleucine et la valine. Cet apport d’acides aminés ramifiés durant l’effort va déjà permettre de ralentir la dégradation des fibres musculaires (à ds fins énergétiques). Il permet aussi d’optimiser l’équilibre des neurotransmetteurs (par épargne d’acides aminés nécessaires à la synthèse de neurotransmetteurs). Il permet en outre la synthèse de glutamine, qui est la 1ère source d’énergie des cellules intestinales (entérocytes), et qui est aussi très utilisée par les cellules immunitaires

  • La plupart de ces boissons énergétiques sont également dites isotoniques, c’est-à-dire qu’elles ont une concentration en particules identique à celle du sang. Cette propriété isotonique garantit, au même titre que la présence de glucose (et que celle du sodium) dans la boisson, une meilleure assimilation intestinale..

Attention : une boisson énergétique ne doit pas être confondue avec une boisson énergisante qui contient divers excitants dont la caféine qui n’est absolument pas conseillée durant les activités sportives

Voyons maintenant les autres avantages, moins connus, de la consommation de ces boissons énergétiques durant les épreuves d’endurance prolongée..

Les autres avantages de la consommation de boissons énergétiques durant l’effort d’endurance prolongée

L’intérêt ici, en dehors de l’épargne d’acides aminés (donc de la dégradation de la fibre musculaire et d’acides aminés nécessaires à la synthèse de neurotransmetteurs), c’est que l’apport de glucides va limiter le mécanisme de néoglucogenèse…et donc limiter la libération de cortisol

Le cortisol est une hormone stéroïde hyperglycémiante qui agit en cas de jeûne prolongé (lors de la néoglucogenèse), et qui est synthétisée dans les corticosurrénales. Elle active dans le foie les enzymes de la néoglucogenèse, dernière qui permet de produire du glucose libéré ensuite dans le sang pour augmenter la glycémie. Au niveau du tissu adipeux, le cortisol inhibe aussi l’entrée de glucose et active la lipolyse. En résumé, le cortisol favorise la production de glucose à partir de substrats non glucidiques, des acides aminés et de l’oxydation des acides gras via la formation de corps cétoniques, et ceci afin de maintenir une glycémie constante.

Et quand on sait que le cortisol abime entérocytes (altération de leur membrane et des jonctions serrées), et qu’il réprime le système immunitaire (d’où de plus gros risques de troubles infectieux juste après l’effort), on comprend l’intérêt d’en limiter la libération (par apport donc de glucides durant l’effort)

Précision : Le cortisol diminue la réaction inflammatoire, en diminuant la production de facteurs chimiques de l’inflammation : prostaglandines et leucotriènes, sérotonine, histamine et enzymes lysosomiales. Mais du coup, il ralentit aussi la réparation des tissus…

Rappel : c’est parce que l’activité d’endurance est intensive (durée) et trop fréquente que ces libérations de cortisol s’avèrent délétères

Durant l’effort, cet apport de glucides inhibe aussi les gènes de l’inflammation intestinale, ce qui protège également la muqueuse locale (et le microbiote)

Les mécanismes anti radicalaires intracellulaires étant également dépendant du glucose (disponible dans la cellule). Cet apport de glucides durant l’effort permet aussi une meilleure lutte contre le stress oxydatif

Encore une chose, la CoQ10 est également dépendant du glucose (disponible dans la cellule) pour sa synthèse. Et si  la synthèse de la CoQ10 est compromise par un manque de glucose, la chaine respiratoire (au niveau des mitochondries) va être défaillante (par manque de transport d’électrons), d’où une moins grosse aptitude aérobie (= perte de performance), et aussi une tendance à l’acidité (déséquilibre acido-basique) par augmentation de l’acide lactique…

À noter encore que la CoQ10 est nécessaire à la bonne santé cellulaire, car elle est aussi un antioxydant dans la chaîne respiratoire mitochondriale, et qu’elle est aussi un acteur important du fonctionnement optimal des cellules immunitaires…

La coenzyme Q10 est le cofacteur mitochondrial majeur. C’est elle qui transporte les électrons provenant des complexes I, II et III dans la membrane interne des mitochondries. En plus d’augmenter la biosynthèse de l’ATP (molécule de l’énergie universelle) et d’agir comme un puissant anti radicalaire, la CoQ10 réduit également le niveau d’acide lactique, augmente la force musculaire tout en diminuant la fatigabilité musculaire..

En résumé..

En plus d’une portion de féculent par séance d’entrainement, l’usage de boissons énergétiques durant l’effort semblent indispensables pour optimiser les apports glucidiques nécessaires à la performance et à la protection de l’organisme

Incitez quand même vos sportifs à lever le pied; à se poser aussi des questions sur leurs besoins de sport extrême…

En effet, les contraintes organiques de générées par ces activités d’endurance extrêmes sont quand-même bien réelles…et pas spécialement bénéfiques à long terme

N’hésitez pas à vous exprimer, à nous faire profiter de votre expérience, de vos questions, de vos recettes, de votre point de vue, etc., la partie commentaires vous attend…

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Bien à vous

Véronique

6 commentaires

  1. Valène 27 novembre 2020
  2. Vannier 8 août 2017
    • Véronique Duivon 8 août 2017
  3. Patrick Lelu 13 juillet 2017

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