Cellulite sur les bras: ce que cela révèle de notre équilibre hormonal
« Je n’ose pas les débardeurs, ni même retrousser mes manches l’été. J’ai beau faire attention à ce que je mange, et faire attention à mon corps, cette cellulite sur mes bras ne part pas. C’est devenu une vraie gêne. Je pourrais même dire une honte. Je n’en peux plus »
Ce sont les paroles de Delphine, 39 ans. Ses cycles sont encore réguliers, mais elle sent que quelque chose a changé ces dernières années : un syndrome prémenstruel (SPM) plus marqué, une fatigue plus profonde, une sensibilité accrue. Autant de signes qui évoquent une entrée progressive dans la pré ménopause, ce moment de transition où l’équilibre œstrogènes/progestérone commence doucement à vaciller.
C’est souvent à cette période que se manifestent ou s’aggravent les signes d’hyperœstrogénie relative, comme la cellulite localisée, mais aussi ce « fichu » SPM.
La cellulite sur les bras, une gêne silencieuse mais bien réelle
La cellulite des bras est rarement évoquée. On parle volontiers des cuisses, des fesses, parfois du ventre… mais beaucoup de femmes, comme Delphine, vivent dans le silence et la gêne une cellulite localisée au niveau de la face postérieure des bras, souvent au niveau des triceps. Elle devient un véritable obstacle à l’acceptation de soi, à la liberté vestimentaire, et à la joie simple de profiter des beaux jours.
Et pourtant, cette cellulite n’a rien d’anodin. Elle peut être un signal corporel, le reflet d’un déséquilibre hormonal profond — en particulier une hyperœstrogénie relative, souvent méconnue mais très répandue.
Hyperœstrogénie relative : un excès… relatif mais réel
L’hyperœstrogénie relative ne signifie pas forcément que le taux d’œstrogènes est objectivement trop élevé. Elle désigne un déséquilibre entre les œstrogènes et la progestérone, dans lequel les œstrogènes sont dominants — parfois même si leur taux sanguin est dans la norme.
Ce phénomène peut survenir :
- En préménopause, quand l’ovulation devient irrégulière
- En cas de stress chronique, qui freine la production de progestérone
- Si le foie peine à éliminer correctement les œstrogènes
- En présence d’un excès de xénœstrogènes (plastiques, cosmétiques, pollution)
- Ou chez les femmes à morphotype gynoïde (hanches, cuisses, bras)
Dans ce contexte, les œstrogènes favorisent :
- La rétention d’eau
- Le stockage de graisses localisées dans des zones riches en récepteurs hormonaux (fesses, cuisses… et parfois bras, comme chez Delphine)
- Une altération de la circulation veino-lymphatique
- Une congestion des tissus conjonctifs
Résultat : une cellulite mixte, tenace, souvent visible même sans pincement, qui résiste aux régimes et aux crèmes minceur.
Et si vous souffrez aussi de SPM ?
Chez de nombreuses femmes, l’hyperœstrogénie relative ne se manifeste pas uniquement par de la cellulite. Elle peut aussi s’exprimer à travers un syndrome prémenstruel (SPM) récurrent, avec son cortège de signes physiques et émotionnels.
Quand une femme souffre de SPM chaque mois, cela peut signaler :
- Une insuffisance de progestérone (due à un stress chronique, une ovulation faible ou absente, ou à l’approche de la ménopause)
- Et/ou une mauvaise élimination des œstrogènes (foie surchargé, microbiote perturbé, xénœstrogènes)
On parle alors d’un terrain d’hyperœstrogénie relative chronique, qui entretient un cercle vicieux : plus les cycles sont déséquilibrés, plus les symptômes — y compris la cellulite — s’intensifient.
Parmi les signes fréquents :
- Seins douloureux et gonflés
- Irritabilité, anxiété, sautes d’humeur
- Rétention d’eau, prise de poids cyclique
- Ballonnements, transit ralenti
- Troubles du sommeil et fatigue chronique
- Impact sur la thyroïde, qui peut effectivement souffrir d’un excès relatif d’œstrogènes (comme je vous l’expliquerai bientôt dans un prochain article)
Ces signes sont autant d’indices corporels d’un déséquilibre hormonal latent, qui mérite une écoute attentive et un accompagnement adapté.
Un déséquilibre multifactoriel : hormones, foie, stress et circulation
Dans le cas de Delphine, l’écoute de son histoire corporelle a permis de faire le lien entre sa cellulite persistante, un SPM marqué, une fatigue chronique, et un stress latent depuis plusieurs années.
Ce que son corps exprimait par les bras était en fait le reflet silencieux d’un déséquilibre global.
L’hyperœstrogénie relative est rarement isolée. Elle s’accompagne souvent de :
- Fonction hépatique ralentie (digestion lente, nausées, intolérance au gras,…)
- Congestion lymphatique (jambes lourdes, œdèmes, gonflements)
- Inflammation de bas grade (hypersensibilité, douleurs diffuses)
- Stress chronique, parfois banalisé
Comprendre cela, c’est déjà sortir de la spirale culpabilisante du “je ne fais pas assez”, “j’ai tout essayé”.
Pistes naturelles pour retrouver l’équilibre
Plutôt que de lutter frontalement contre la cellulite, il est souvent plus efficace de rééquilibrer le terrain hormonal. Voici quelques axes d’action globaux :
Rééquilibrer les hormones :
- Soutenir la progestérone naturellement (grâce à des plantes)
- Favoriser le métabolisme des œstrogènes
Drainer et soutenir le foie :
- Grâce entre autres à certaines plantes
- Réduction des toxines hormonales (plastiques, perturbateurs endocriniens)
Stimuler la circulation lymphatique :
- Activité physique douce (marche, natation, trampoline)
- Brossage à sec, massages drainants
- Plantes veinotoniques
Apaiser le système nerveux :
- Techniques de gestion du stress : cohérence cardiaque, yoga, méditation, activité physique, contact avec la nature, etc.
- Complémentation spécifique possible
En conclusion : une approche globale, bienveillante et durable
La cellulite des bras n’est pas qu’un problème esthétique. C’est parfois l’expression visible d’un déséquilibre hormonal profond. Ce n’est pas une question de volonté, ni de discipline.
Comme Delphine, il est possible de transformer cette gêne en levier de transformation, en écoutant les signaux du corps et en agissant à la racine.
Avec un accompagnement personnalisé, une approche en douceur et quelques ajustements ciblés, il est possible de retrouver non seulement une peau plus lisse, mais surtout un mieux-être hormonal durable.
Voilà pour mon article du jour,
Sur ce, je vous dis à très vite!
Véronique