Glycémie et prédiabète, focus

Glycémie : Quand faut-il s’inquiéter et quels examens réaliser pour détecter un prédiabète?

Aujourd’hui la question de Karl, qui m’a contacté pour une démarche de sevrage, et auquel j’ai demandé de faire des bilans sanguins avant de planifier sa prise en charge.

Quelque jour après, Karl m’a envoyé ses résultats. Sa glycémie à jeun se situant à « 1,10g/l », il m’a demandé si cela signifiait qu’il y a un risque de prédiabète ?

Oui, un risque de prédiabète peut être envisagé avec une « glycémie à jeun » autour de « 1,10 g/L » (soit environ 6,1 mmol/L), ai-je indiqué à Karl;

Ainsi, selon les critères de l’OMS et de nombreuses autorités médicales:

Une glycémie à jeun entre « 1,10 g/L (6,1 mmol/L) » et « 1,26 g/L (7,0 mmol/L) » est souvent considérée comme une indication de « prédiabète » (ou d’anomalie de la glycémie à jeun) ;

Et au-delà de « 1,26 g/L », cela peut indiquer un « diabète ».

J’ai donc conseillé à Karl de voir de plus près son métabolisme glucidique, de discuter de ces résultats avec son médecin et de lui demander des examens supplémentaires comme par exemple, une « hyperglycémie provoquée » ou bien une « hémoglobine glyquée (HbA1c) »

Hyperglycémie provoquée (ou test de tolérance au glucose) :

Ce test évalue la réponse de l’organisme à une « ingestion de glucose » à un moment donné. Il est souvent utilisé pour diagnostiquer le « diabète » ou le « prédiabète ». Voici comment cela fonctionne : La personne fait déjà un test de glycémie à jeun, puis consomme une boisson contenant « 75 g de glucose ». Des prélèvements sanguins sont ensuite réalisés à intervalles réguliers (généralement après 1 heure et 2 heures) pour mesurer l’élévation de la glycémie.
L’hyperglycémie provoquée mesure donc la « capacité de l’organisme » à réguler une charge de glucose dans un contexte contrôlé.
Si les résultats montrent une glycémie élevée après deux heures (>7,8 mmol/L ou 1,40 g/L), cela peut indiquer un « trouble de la régulation du glucose », tel que le prédiabète ou le diabète.

Hémoglobine glyquée (HbA1c) :

L’hémoglobine glyquée est une mesure qui reflète la « glycémie moyenne » sur une période plus longue, généralement « les 2 à 3 derniers mois ». Cela est possible parce que, lorsque le glucose est présent dans le sang, il se fixe de façon irréversible à l’hémoglobine des globules rouges. Plus la glycémie est élevée, plus une grande proportion de cette hémoglobine sera “glyquée” (= caramélisée ☹).
Valeurs HbA1c :
– Normal : < 5,7 %
 Prédiabète : entre 5,7 % et 6,4 %
– Diabète : ≥ 6,5 %

Karl m’a alors demandé lequel de ces 2 examens serait le plus intéressant pour lui, pour valider ou pas un « prédiabète » ?

En fait, les deux examens, l’hémoglobine glyquée (HbA1c) et l’hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO) apportent des informations utiles mais diffèrent dans leur approche. J’ai ainsi conseillé à Karl de choisir en fonction du contexte et de ce que lui aura éventuellement conseillé son médecin  :

  • Hémoglobine glyquée (HbA1c) : permet d’évaluer la moyenne des niveaux de glucose dans le sang sur les 2 à 3 derniers mois. Avantage : il ne nécessite pas de jeûne, est pratique et reflète l’état global du métabolisme glucidique. Il est indiqué si on souhaite avoir une vision à long terme de la gestion du glucose.
  • Hyperglycémie provoquée (HGPO) : mesure la capacité du corps à gérer un apport soudain de glucose. Requiert deux mesures : à jeun et deux heures après l’ingestion d’une solution de glucose. C’est un test plus sensible pour détecter un prédiabète ou un diabète précoce, en particulier pour évaluer la résistance à l’insuline.

J’ai donc fini par dire à Karl que s’il souhaite vraiment évaluer le risque à long terme d’un déséquilibre glucidique, l’HbA1c est plus adaptée. Et que s’il cherche une évaluation plus précise de la gestion immédiate du glucose ou suspecte une intolérance au glucose, l’HGPO est un meilleur choix pour lui. 

D’ici quelques jours, je vous expliquerai en détail le lien entre un « métabolisme glucidique » perturbé et ses répercussions sur l’équilibre psychique et émotionnel. Vous découvrirez alors pourquoi un bon fonctionnement organique est essentiel pour une “santé mentale optimale”, et comment des déséquilibres physiologiques peuvent directement affecter votre bien-être psychologique.

Comprendre ce lien pourrait bien transformer votre approche de la santé globale (Comprendre ainsi qu’une prise en charge, que ce soit pour un sevrage, du stress++, du surmenage, une dépression, etc., demande aussi de réajuster au mieux les paramètres organiques défaillants, car ces derniers ont toujours un impact négatif sur “l’équilibre et le bien-être psychique”. Hormis donc, si on les corrige ;-))

Sur ce je vous dis à très vite 

Véronique 

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